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Un haut gradé chinois menace une guerre mondiale pour protéger l'Iran

Écrit par Matthew Robertson, La Grande Époque
14.12.2011
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  • Le président iranien prononce un discours(攝影: / 大紀元)

Tandis qu'Israël, les États-Unis et d’autres pays occidentaux cherchent les moyens les plus efficaces pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire, un haut gradé chinois a tenté d'élever considérablement le coût d'un éventuel recours à la force.

Selon un reportage du 4 décembre sur Press TV, un média appartenant au gouvernement iranien, le contre-amiral chinois et commentateur militaire influent Zhang Zhaozhong a déclaré : «La Chine n'hésitera pas à protéger l'Iran, même avec une troisième guerre mondiale.»

Il n'est pas clair à quel moment ni dans quel contexte il a fait cette déclaration. Une fois rapportée cependant, elle s'est répandue comme une trainée de poudre sur le web en Chine et ailleurs.

En plus de son poste de contre-amiral dans la marine chinoise, Zhang est le directeur du département militaire de la logistique et de l'équipement de l'Université nationale de la Défense. Il entretient des blogues militaires à saveur nationaliste qui reçoivent des millions de visiteurs et il est aussi un commentateur qui apparaît souvent à la télévision d'État, China Central Television (CCTV). En 2006, il a commencé à animer une émission sur CCTV-7 intitulée Regard sur la Défense, selon un rapport produit par l'Open Source Center. Les efforts de joindre Zhang n'ont pas porté fruit.

Le contre-amiral avait dans le passé exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité d'une guerre centrée sur l'Iran.

Dans son livre La prochaine guerre, publié en 2009, Zhang a prédit que l'Iran allait probablement être la cible de la prochaine guerre. Selon Zhang, bien que les États-Unis et l'Iran aient des négociations diplomatiques, il est impossible pour Téhéran d'abandonner l'enrichissement d'uranium et son programme nucléaire.

Dans une émission sur CCTV le 8 novembre, Zhang a déclaré que le décompte pour une guerre contre l'Iran avait déjà commencé. Il a dit que si le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien indiquait que l'Iran cherchait à développer des armes nucléaires [ce qui s'est produit, ndlr], ceci pourrait déclencher une nouvelle ronde de sanctions ou même une action militaire.

Lors de cette émission, Zhang s'est référé à un article publié dans le quotidien israélien Jerusalem Post qui suggérait que la Russie soutenait l'Iran de manière superficielle tandis que la Chine représentait un vrai pilier. Zhang a indiqué que la Chine était même prête à ouvrir une route terrestre vers le Pakistan afin de pouvoir venir en aide à l'Iran directement.

L'Iran a une importance stratégique pour la Chine. Elle importe 10 % de son pétrole brut de l'Iran, son troisième plus grand fournisseur, selon Reuters.

La Chine est le plus important acheteur de brut iranien et Téhéran a besoin d'un maximum de soutiens. L'Iran devient de plus en plus isolé alors que son programme nucléaire devient plus controversé, ce qui place au premier plan ses relations avec le partenaire chinois.

Le rapport de l'AIEA, publié le 8 novembre, a incité le Conseil des gouverneurs de l'organisation à exprimer de «profondes et grandissantes inquiétudes au sujet des questions irrésolues concernant le programme nucléaire iranien, dont celles qui doivent être clarifiées afin d'exclure l'existence d'une possible dimension militaire».

Les États-Unis, l'Union européenne et le Canada ont depuis imposé de nouvelles sanctions visant à paralyser l'industrie pétrolière iranienne. Durant les dernières semaines, de mystérieuses explosions sont survenues dans un site de développement de missiles et possiblement à proximité d'une installation nucléaire, ce qui a incité un chroniqueur réputé du quotidien israélien Haaretz à titrer La guerre contre le programme nucléaire iranien a déjà débuté.

Joseph A. Bosco, consultant en sécurité nationale et ex-chargé du dossier Chine dans le bureau du secrétaire à la Défense américain, a dit être perturbé par les remarques de Zhang mais pas surpris.

M. Bosco a dit qu'elles étaient cohérentes avec des déclarations précédentes bizarres faites par des responsables militaires chinois et aussi cohérentes avec le soutien de Pékin à Téhéran.

«La Chine protège l'Iran comme elle protège d'autres pays qui s'opposent aux États-Unis», a-t-il commenté en entrevue téléphonique.

Selon lui, la mentalité en Chine est que «l'ennemi de mon ennemi est mon ami».

M. Bosco avance que le fait qu'à une occasion au moins un général a été promu après avoir proféré des menaces ajoute de l'importance, sinon une note officielle, à cette rhétorique pour consommation publique.

«Si un général américain faisait de telles déclarations, il ne conserverait pas son poste longtemps», estime-t-il.

En 1995, le régime chinois a tiré des missiles en direction de Taïwan pour protester contre la visite aux États-Unis du président taïwanais. Les États-Unis avaient répondu par l'envoi de porte-avions dans la région.

Dans ce contexte, le général chinois Xiong Guangkai avait dit à Chas Freeman, ex-assistant secrétaire à la Défense américain, que la Chine attaquerait les États-Unis – possiblement avec des armes nucléaires – si une guerre éclatait concernant Taïwan.

«Au bout du compte, vous vous préoccupez davantage de Los Angeles que de Taipei», avait dit Xiong, selon Freeman. Ce dernier n'était pas disponible pour commenter.

En janvier 1996, Xiong Guangkai a été promu au poste de chef d'état-major adjoint de l'Armée populaire de libération (APL), selon son curriculum vitæ officiel.

Zhu Chenghu, un major-général de l'APL et doyen de l'Institut des affaires militaires de l'Université nationale de la Défense de l'APL, a également proféré des menaces bizarres.

En 2005, il a déclaré à un journaliste du Wall Street Journal que «Si les Américains pointent leurs missiles et leurs munitions guidées sur le territoire chinois, je crois que nous allons devoir répliquer avec des armes nucléaires.»

Il a ajouté que les Chinois «allaient se préparer à la destruction de toutes les villes à l'est de Xi'an. Bien entendu, les Américains devront se préparer à ce que des centaines […] de villes soient détruites par les Chinois».

Zhu a conservé son poste dans l'APL et à l'Université nationale de la Défense, bien qu'il ait reçu une légère réprimande officielle.

La rhétorique belliqueuse de Zhang Zhaozhong, défenseur de l'Iran, s'est butée au scepticisme sur l'Internet chinois.

Un internaute a écrit dans un billet que quiconque reçoit l'appui du général Zhang devient malchanceux.

Un autre a commenté : «Si cela est vrai, l'Iran est en danger […] Notre pays devrait d'abord promettre de ne pas utiliser l'amiral Zhang.»

Version originale : Chinese Admiral Threatens World War to Protect Iran

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