Durban: une conférence et des promesses pour le climat

Écrit par Frédérique Privat, Epoch Times
14.12.2011

  • u00abLa Secrétaire de la Convention de l’ONU sur les Changements Climatiques, Christiana Figueres (à gauche), assise près de Maite Nkoana-Mashabane, ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud et Présidente du COP17, le 11 décembre 2011, lors des négociations finales au Centre de Convention International de Durban». (Rajesh Jantilal/AFP/Getty Images)(Stringer: RAJESH JANTILAL / 2011 AFP)

DURBAN, Afrique du Sud – Après Copenhague en 2009 et Cancun en 2010, c’était au tour de Durban en Afrique du Sud de recevoir la XVIIe Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.

Prévue initialement du 28 novembre au 9 décembre 2011, cette conférence aura duré deux jours (et deux nuits blanches) de plus et se sera finalement soldée, dimanche 11 décembre, par un accord d’intention entre les quelque 195 pays présents.

Intention, puisque ces 195 pays s’engagent à mettre en place, d’ici à 2015, une politique de réduction des gaz à effet de serre qui devrait ensuite être ratifiée par leur Parlement et mise en application en 2020. Pour cela, tous et notamment les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et le Japon, qui représentent à eux seuls la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre, devront s’asseoir ensemble et définir des règles applicables pour tous et qui mettent en lumière «les solutions pour éliminer le fossé qui existe entre les promesses d'engagements de réduction d'émissions faites d'ici à 2020 et les efforts qu'il faudrait réaliser pour maintenir la hausse moyenne des températures en dessous de 2 °C ».

C’est là la véritable avancée de cette conférence qui a aussi permis la prolongation du Traité de Kyoto, adopté en 1997 et à ce jour, seul traité international jamais établi en faveur du climat. Arrivant à terme fin 2012, le Traité de Kyoto impose aux pays industrialisés, à l’exception des États-Unis qui ne l’avaient pas ratifié, de réduire leurs émissions de six substances responsables du réchauffement, parmi lesquelles le CO2.

Cette prolongation du Traité de Kyoto aura tout de même satisfait certains pays en développement qui revendiquent «la responsabilité historique» des pays industrialisés du Nord dans l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère. Une responsabilité qui avait initié à Cancun la création du «Fonds Vert», destiné à aider financièrement ces pays à s’adapter face aux conséquences du réchauffement climatique.

Avec Durban, c’est chose faite, le «Fonds Vert» est officiellement mis en place, avec une promesse de l’alimenter à hauteur de 100 milliards de dollars à compter de 2020. Mais crise oblige, personne ne sait encore comment il pourra être alimenté.

Cette conférence aura donc permis avant tout de rassembler pour la première fois les pays de la planète autour de la lutte contre le réchauffement climatique.

Car l’objectif actuel est de permettre de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C en 20 ans, la trajectoire prévisionnelle étant entre 3 et 4 °C, avec toutes les conséquences graves que cela implique.