La justice n'atteint pas les fonctionnaires

Écrit par NTD
14.12.2011

  • u00abNous observons que notre pays repose sur un système vide et refuse d'accuser ses responsables. Tout est apparence. Ils peuvent demander aux responsables de mentir pendant un moment avant de les faire revenir» a expliqué un avocat chinois. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Deux responsables communistes chinois viennent de retrouver leur poste, alors qu'ils avaient été licenciés l'an dernier après une affaire d'auto-immolation. Leur retour a déclenché de nombreux doutes sur le système disciplinaire chinois. Son application aux fonctionnaires d’état semble inefficace.

En septembre 2010, trois personnes du canton de Yihuang dans la province du Jiangxi,  s'étaient immolées en signe de protestation contre un projet de démolition. Un homme était décédé.

Qiu Jiangou, alors dirigeant du Parti communiste du canton de Yihuang, avait essayé d'interdire à la famille de la victime de parler de la tragédie. Su Jiangou, alors directeur du canton, avait confisqué le corps de la victime. Tous deux avaient été licenciés après l'incident et les autorités avaient promis une enquête.

L’enquête n'a rien donné et les médias chinois ont rapporté, ce mois-ci, que les deux hommes avaient été promus à de nouveaux postes élevés dans la province du Jiangxi. Qiu Jiangou sera chargé de la gestion d'une zone économique et Su Jiangou dirigera l’administration des autoroutes.

Ces nouvelles nominations ont agacé le public, qui a mis en doute la responsabilité publique.

Qin Yongmin, un critique, a expliqué: «Sous la dictature, les citoyens n'ont aucun moyen de contrôler les responsables. Ils n'ont aucun moyen de poursuivre les fonctionnaires qui détiennent le pouvoir ou ceux qui outrepassent leurs responsabilités».

Selon Tang Jingling, un avocat, cette affaire met en évidence un système disciplinaire inefficace.

«Nous observons que notre pays repose sur un système vide et refuse d'accuser ses responsables. Tout est apparence. Ils peuvent demander aux responsables de mentir pendant un moment avant de les faire revenir», a-t-il commenté.

En septembre 2011, Zeng, un responsable communiste de la province du Hunan, avait été invité à démissionner après des manifestations causées par des démolitions forcées en avril dernier. Les médias chinois ont rapporté que Zeng Kanrong était toujours en fonction la semaine dernière. Les autorités affirment qu'il a été exclu récemment. Il a simplement fallu plusieurs mois pour finaliser les formalités administratives.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-12-16/029590081286.html