Le 10 décembre 2011, des citoyens chinois se sont rassemblés devant les bâtiments de la Mission des Nations Unies dans le cadre de la Journée mondiale des droits de l’homme. Ils ont appelé les Nations Unies à prêter attention à la question des droits de l'homme en Chine. La police les attendait déjà sur place.

Li Yufang, pétitionnaire à Shanghai, a déclaré: «J’étais encore dans le bus, les policiers étaient déjà à l’entrée de la gare routière pour nous bloquer. Ils ont  intercepté les gens et les ont embarqués. Pour la Journée des droits de l’homme, nous rencontrons habituellement beaucoup de persécution, nous avons été encore plus réprimés. Nous appelons les Nations Unies à nous rendre les droits de l'homme et à agir contre la persécution dont nous sommes victimes».

D'après Li Yufang, de nombreux pétitionnaires sont actuellement détenus dans des prisons secrètes improvisées près de Pékin.

Zhang Jianzhong, un journaliste de Tianjin, a confié à NTD avoir introduit auprès des autorités de Tianjin une demande d’autorisation de manifestation pour 200 personnes. Le 1er décembre, cette demande a été rejetée par les autorités, sous prétexte que cela déstabiliserait la société. Zhang Jiangzhong a ensuite été assigné à résidence.

Zhang Jianzhong, a précisé: «C'est la Journée des droits de l’homme, mais il n’y a pas de droits de l’homme. Telle est la situation réelle de l’ordre public et des droits de l’homme en Chine. Cette année, j’ai été placé en résidence surveillée. J’avais dit à la police que je ne souhaitais pas les servir ni travailler pour eux, alors ils m'ont traité comme un criminel. Ces attitudes de gangsters sont chose commune dans tout le pays, donc nous devrions manifester avec courage, c’est seulement ainsi que nous aurons la liberté».

D'autres militants des droits de l’homme ont également été réprimés avant cette Journée des droits de l’homme. Liu Jie, une militante de la province du Heilongjiang a une fois reçu le Prix des droits de l’homme irlandais «Ligne de front». Elle est allée faire appel à Pékin le 3 décembre dernier. Entre le 4 et le 10 décembre, elle est restée injoignable. Des journalistes ont dit qu’elle avait été détenue et renvoyée dans la Province du Heiliongjiang.

La détention des pétitionnaires est chose courante en Chine. Les autorités provinciales tentent de restreindre le nombre des citoyens venant à Pékin pour faire appel.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-12-16/249637968610.html