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Le régime chinois camoufle la situation du SIDA

Écrit par Hua Zimo, Radio Free Asia
26.12.2011
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  • Dans le village de Houyang, province du Henan, Gao a mené une enquête auprès d'enfants nés après 1996 de parents malades du sida. Elle a découvert que 38% des enfants avaient contracté la maladie. (攝影: / 大紀元)

Il y a deux ans de cela, Gao Yaojie, une femme âgée spécialiste de la médecine chinoise et militante anti-sida a réussi à éviter tous les pièges de la surveillance du parti communiste chinois  pour s'installer aux États-Unis. Elle avait pour objectif de révéler qu'une épidémie de sida  en expansion frappe la chine, mais que les autorités chinoises essayent de la cacher.  

Depuis son arrivée aux États-Unis, Gao a publié trois livres et deux autres sont en préparation.  Elle s'astreint à quatre heures d'écriture quotidienne sur son ordinateur, même si elle trouve cela contraignant.  Elle s'est évanouie récemment à force de travailler.

Gao qui a 85 ans ne regrettent pas de devoir endurer de telles souffrances. Elle explique que ce qui compte pour elle c'est «l'espoir que ses livres vont aider à améliorer la situation des malades du sida en Chine.»

Les autorités chinoises ont toujours nié le lien entre la propagation du sida dans le pays et la vente de sang.  Chen Zhu, le Ministre Chinois de  la Santé  répétait en novembre dernier lors de  «La sixième conférence internationale d’échange d'expérience sur la prévention du sida en Chine»  que les relations sexuelles sont la principale cause de la transmission du sida dans le pays. Chen a ajouté que depuis la découverte de la première victime du SIDA en 1985, il y a eu 429 000 cas déclarés de séropositivité et de malades du sida,  dont plus de 86.000 décès.

 

Gao remet en cause les chiffres donnés par le Ministre de la Santé et les trouve ridiculement bas.

«Chen dit des bêtises»  réagit  Gao. «A ce jour la population infectée par le VIH dépasse les 10 millions. Mme Ding Zilin dont le fils a été tué lors du massacre de Tiananmen en 1989, affirme avoir identifié 202 cadavres [alors que le Parti prétend que personne n'a été tué]. Je tiens à affirmer que je peux montrer la tombe de plus de 200 000 victimes du SIDA. Une fois je me trouvais dans un village rural frappé par le sida et ce seul jour six personnes ont été enterrées devant moi.»  

Selon Gao, on dénombre plusieurs types de VIH chez les malades chinois et l'essentiel de la contraction de la maladie  peut être attribuée à la vente de sang.  Gao constate «qu'il y avait plus de 10 000 endroit en Chine, où on pouvait  vendre son sang.»  

«La contraction de la maladie causée par la transfusion sanguine a toujours été la dernière chose qu'elles  [les autorités] veulent admettre. Elles s’entêtent à faire des relations sexuelles la cause. En réalité, la transmission par voie sexuelle est responsable de moins de dix pour cent des cas. Par contre soixante pour cent des personnes qui pratiquent la vente du sang ont contracté le VIH.»

 

 Gao a ajouté que la vente de sang n'a pas disparu en Chine, mais qu'elle a pris des formes différentes. Cette pratique qui autrefois était publique est à présent entrée dans la clandestinité et s'est déplacée du nord vers le sud. Dans la mesure où le sang infecté par le VIH  était vendu dans l'ensemble du pays, il y a eu une augmentation des statistiques d'infections dans les villes à cause de la transfusion sanguine.  

 

Gao a aussi découvert d'autres abus « Maintenant il existe des choses encore plus terribles, comme de voler de l'argent appartenant aux fonds de don contre le sida» remarque t-elle. «Ceux qui sont censés être responsables osent voler l'argent et les biens et ils trompent tout le monde. Au cours des dernières années, ils ont réduit au silence tous ceux qui osaient parler. Actuellement beaucoup de gens meurent et le nombre de mort  avoisine même celui des morts de la Grande Famine  [1958-1961].».

 

La vie de Gao a été très dure. Parce qu'elle venait d'une famille nombreuse et prospère, elle a été catégorisée «ennemie de classe» au cours de la Révolution Culturelle. Pendant plus de huit mois, elle a ainsi été enfermée dans une morgue.

Après la Révolution Culturelle, Gao a été transféré dans la province du Henan afin d'y exercer comme médecin et conférencière en sciences médicales.  En 1996, elle rencontra un malade du sida au cours d'une consultation. Elle soupçonna que le patient a pu contracter la maladie lors d'une transfusion sanguine et s’inquiéta de l'existence d'autres victimes. Elle sortit de son cadre de médecin et commença à s'impliquer dans la prévention du VIH.

 

Après avoir mené des  enquêtes  tant publiques que secrètes sur une longue période de temps, elle a découvert que depuis les années 80, beaucoup de chinois avaient vendu leur sang en Chine continentale pour gagner un peu d'argent. Nombre de pauvres citoyens ont ainsi contracté le sida et se retrouvaient sans autre possibilité que d'attendre la mort dans le désespoir, laissant derrière eux beaucoup d'enfants atteint du sida.  

Les actions de Gao en faveur des victimes du VIH et sa tentative de révéler la vérité sur l’épidémie qui sévit en Chine ont poussé le régime communiste a en faire une cible. Afin de pouvoir continuer à s'en occuper et à soutenir les malades du sida en Chine, la vielle dame de 85 ans a décidé l'hiver 2009, de quitter sa famille et sa maison et de s'exiler au États-Unis.

 

Version Originale: jhttp://www.theepochtimes.com/n2/china-news/chinese-aids-whistleblower-condemns-regimes-cover-up-151850.html  

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