Etre une bonne épouse à Pékin

Écrit par Han Jie, The Epoch Times
29.12.2011

  • Collège de la Bonne Epouse Heureuse (Lovegiving915) (攝影: / 大紀元)

De riches femmes de Pékin peuvent aujourd’hui résoudre leurs problèmes conjugaux en fréquentant des écoles comme celle nouvellement ouverte et dénommée «Collège de la bonne épouse heureuse» dont le prix d’entrée s’élève à 100 000 yuan (11 750 €).

Cet établissement prétend apprendre aux femmes comment sauver leur mariage, et notamment éviter que leur mari ne prenne une maîtresse. L’institution vise le haut de gamme de la société, et les candidates doivent prouver par acte notarié leurs biens immobiliers et leurs revenus qui doivent dépasser les 10 millions de yuan (117 500 euros).

«Laissez-moi vous dire ceci, une fois que vous serez diplômées de mon école, vous serez bien armées et les maîtresses disparaîtront», a expliqué Fei Yan, le directeur du «Collège de la bonne Epouse Heureuse» lors d’un reportage à China News, le 17 novembre dernier.

Fei Yang affirme que «comparé à des établissements similaires situés dans des pays étrangers où seul le savoir-faire culinaire ou l’arrangement floral est enseigné, mon école recrute essentiellement des psychologues comme instructeurs. Nous sommes spécialisés dans la résolution de problèmes familiaux».

Quant à la méthode d’apprentissage, Fei Yang déclare ainsi qu’elle s’effectue sur 14 jours, dans une villa dans laquelle les «schémas émotionnels» sont étudiés par petits groupes.

La demande pour de tels établissements a augmenté dans les grandes villes de Chine durant ces dernières années, depuis que le taux de divorce a progressé en même temps que la croissance économique du pays.

Avoir une maîtresse est considéré comme un symbole de réussite pour un homme dans la société chinoise, cependant cela peut ruiner un mariage.

Le Eastern Daily de Hong Kong explique qu’au sein de la classe supérieure, nombre de femmes sont confrontées au problème des maîtresses.

Fei Yang a expliqué au journaliste du Eastern Daily que «face à une maitresse, beaucoup d’épouses vont à l’extrême et demandent le divorce. En fait, un mariage a besoin de rationalité et de sagesse».

Wang Qighua, directeur d’un cabinet de conseil en mariage à Quingdao City dans la province de Shandong à l’est de la Chine, explique dans une interview au City Post, qu’il est sceptique quant au fait que les problèmes conjugaux puissent être facilement résolus en fréquentant des écoles d’agrément pour les femmes.

«Ces établissements sont à la recherche de profits» dit Zhou Yan, un professeur d’anglais à la New Oriental School à Nanjing. «Une arnaque totale».

Le taux de divorce en Chine a augmenté depuis ces sept dernières années, avec des statistiques montrant que 80% des divorces étaient dus à des relations extra-conjugales.

Selon un rapport du 17 juin aux médias d’état chinois, on a comptabilisé 465.000 divorces au premier trimestre de 2011, soit une moyenne de 5000 par jour. Cela représente une augmentation de 17,1%  par rapport à l’année dernière à la même période.

Yu Hai, professeur de sociologie à l’université de Fudan, a précisé que les hommes n’ont aucune honte d’avoir des maîtresses, mais en sont, bien au contraire, fiers. «Cela ne montre pas seulement le déclin de la morale, mais aussi la destruction de la culture traditionnelle».

Version anglaise: http://www.theepochtimes.com/n2/china-news/being-a-good-wife-in-beijing-150031.html