Retour sur le scandale du sang contaminé en Chine

Écrit par NTD
03.12.2011

  • Pendant les années 1990, Chen avait appelé à ouvrir une enquête sur les banques de sang commerciales dans la province du Henan. À cette époque, les autorités du Henan encourageaient les paysans à donner leur sang contre rémunération. Selon certaines estimations, près de 100 000 personnes ont ensuite contracté le virus du VIH. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Chen Bingzhong, ancien directeur de l’Institut chinois de Recherche en Éducation sanitaire, a de nouveau lancé un appel en faveur des personnes qui ont contracté le VIH en Chine centrale après avoir donné leur sang dans les années 90. La semaine dernière, Chen a adressé sa troisième lettre ouverte au dirigeant chinois Hu Jintao en énumérant les crimes restés impunis depuis près de 20 ans.

Pendant les années 1990, Chen avait appelé à ouvrir une enquête sur les banques de sang commerciales dans la province du Henan. À cette époque, les autorités du Henan encourageaient les paysans à donner leur sang contre rémunération. Selon certaines estimations, près de 100 000 personnes ont ensuite contracté le virus du VIH.

Jusqu'à présent, personne n'a été désigné responsable de cette épidémie, malgré son ampleur. Selon Chen, les deux hauts responsables du Henan ont étouffé le scandale et harcelé ceux qui essayaient de les dénoncer. Les deux hommes sont aujourd'hui de hauts responsables du parti communiste. Li Changchun dirige la machine de propagande du régime chinois et Li Keqiang est Vice-premier ministre.

Chen Bingzhong, militant pour la lutte contre le SIDA, a déclaré: «Les gens peuvent faire des erreurs, mais ils ne peuvent pas les dissimuler. C'est la base de la morale. Ce qui s'est passé, c'est un manque total d’humanité et de conscience. Les hauts responsables du parti communiste se protègent les uns les autres».

Chen est âgé de 79 ans et souffre d'un cancer avancé du foie. Mais il continuera à parler du VIH et des victimes du sida du Henan, malgré la pression que cela pourrait déclencher.

Chen Bingzhong, militant pour la lutte contre le SIDA, a précisé: «En tant que travailleur dans la Santé, j'ai la responsabilité de parler pour ces victimes, sinon je serais incompétent. Même si je suis menacé, je ne renoncerai pas. Il y a quelques jours, la police de Pékin m'a appelé et a tenté de faire pression sur moi. Je lui ai répondu que je ne reculerais pas. Je suis proche de la fin et je veux que ma mort serve à quelque chose».

Ces dernières années, le régime chinois a intensifié la campagne contre le VIH et le SIDA, car les cas de maladie ne cessent d'augmenter. Les autorités n’ont jamais parlé publiquement du scandale du sang du Henan. Au contraire, ils accusent les relations non protégées d’être la principale cause de l'épidémie.