La semaine dernière, plus de 200 ouvriers d'une usine de composants électroniques implantée à Shanghai se sont mis en grève et ont manifesté contre les licenciements collectifs. Les grévistes ont refusé de signer un accord qui mettrait un terme à leur contrat de travail à la fin de cette année sans aucune indemnisation.

Les ouvriers avaient entamé leur grève, mercredi 30 novembre 2011, pour dénoncer un plan de relocalisation de l'usine dans la banlieue. Ils exigent également une indemnisation en contrepartie des licenciements. Les employés ont aussi dénoncé la violence utilisée par la police envers les grévistes.

Selon les ouvriers, la société appartenant au groupe Hi-P International prévoit d'engager du nouveau personnel.

Mme Zhang, une ouvrière, a expliqué: «Ils déplacent l'usine mais je ne veux pas aller là-bas. J'ai signé un contrat pour travailler dans cette usine, ici sur la Route de Jinzhan, pas pour travailler dans cette nouvelle usine. Et maintenant, ils ne veulent  pas nous indemniser du tout. Ils ne veulent pas nous donner un seul centime».

Elle a ajouté: «La nouvelle usine est trop loin pour certains d'entre nous. Pour venir ici, cela nous prend 45 à 50 minutes de voyage. Pour accéder à la nouvelle usine, nous allons devoir passer plus de deux heures sur la route. Nous ne pouvons pas supporter cela financièrement et nous serons très fatigués, donc nous ne voulons pas aller là-bas. Nous avons exigé une indemnisation, mais l'usine n'est pas disposée à nous la donner».

Hi-P International est une entreprise de sous-traitance électronique travaillant pour des clients comme Apple ou Research in Motion, le fabricant de BlackBerry.

L'usine emploie plus de 1500 personnes dont la plupart sont des femmes.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-12-06/474813611668.html