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Le couple heureux: la nouvelle coalition du gouvernement en Pologne prête serment

Écrit par Tom Ozimek
07.12.2011
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  • Le Premier ministre de Pologne, Donald Tusk (devant à gauche) et les membres de son nouveau cabinet assistent à l’assermentation du gouvernement lors d’une cérémonie à Varsovie, le 18 novembre 2011. (Peter Andrews/AFP/Getty Images)(攝影: / 大紀元)

VARSOVIE, Pologne – Gagner les élections en Pologne est une chose. Former un gouvernement crédible en est une autre. Particulièrement dans des circonstances singulières où il faut s’associer avec un partenaire plus ou moins agréable au nom d’une coalition et comme l’histoire le montre, cette association est trop souvent marquée par la défiance mutuelle et la volonté de déjouer les tactiques politiques qui, bien souvent, conduisent au divorce.

Vu comme cela, la coalition entre la Plateforme civique (PO) et le Parti paysan polonais (PSL) qui a gouverné le pays pendant ces quatre dernières années avant les dernières élections, ressemblait à un mariage parfait. En dehors de tout cela, le partenariat a tenu le coup contre vents et marées, avec le poids majeur de la crise financière qui a eu raison du gouvernement grec, ainsi que de l’homme de la scène politique italienne, Silvio Berlusconi.

Depuis quelques jours, la nouvelle coalition polonaise a semblé vouloir tout faire pour recommencer. Peu probable, en apparence, les membres de la coalition la Plateforme civique est une entreprise conviviale, centre droit libéral, alors que déjà le nom du Parti paysan polonais veut tout dire ont publiquement renouvelé leurs vœux lors d’une cérémonie officielle au palais présidentiel. Le mandat a été officiellement renouvelé par le président de la Pologne.

Passé les derniers pas de danse des mariés, les moments grisants du mariage étant déjà un vague souvenir, la grande question sur les lèvres des commentateurs est de savoir comment la coalition va mener sa politique au quotidien. Cette question est d’autant plus pertinente que la crise de la zone euro va finalement toucher la Pologne, jusque là épargnée.

Un des points de fierté du chef réélu de la Plateforme civique est que la Pologne a, selon ses mots, réussi à rester «une île verte» parmi les mers démontées de la crise qui a secoué l’Europe. Lors de son intervention parlementaire de vendredi passage obligé pour tous les nouveaux élus qui doivent présenter leur plan de gouvernement du pays pour les quatre prochaines années le Premier ministre Donald Tusk a présenté des statistiques encourageantes: «Dans les années 2008-2011, la croissance cumulée du PIB en Pologne a été de plus 15 %, 15,4 % pour être exact. Le pays de l’Union européenne qui est le plus proche est de 8 % pour la même période. La Slovaquie vient en second. La moyenne de l’Union européenne pour ces quatre années était de 0,4%».

Rien d’étonnant, pourrait-on dire, à ce que les électeurs leur lais- sent le bénéfice du doute dans un second mandat plutôt que d’op- ter pour un changement incertain. Mais, à ce stade, le changement est de rigueur. Selon tous les experts et analystes économiques de haut niveau, la Pologne espère reproduire le succès de ces dernières années alors que le temps des tumultes est devant elle. C’est pourquoi lorsque vous comparez le discours de 2008 avec celui de vendredi dernier, la rhétorique a changé. «Réforme» est devenu le mot d’ordre de cette journée.

Quelques exemples sont l’augmentation de l’âge de départ à la retraite à 67 ans aussi bien pour les femmes que pour les hommes (aujourd’hui il est à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes), réduction d’un tiers des affaires judiciaires dans les tribunaux, rationalisation des décisions administratives le talon d’Achille de l’Administration polonaise comme par exemple accélérer le processus de délivrance d’un per-mis de construire, faire payer aux agriculteurs et aux membres du clergé des primes de sécurité sociale (jusqu’ici les deux groupes en étaient exonérés).

Et la liste continue. Plusieurs experts, comme le professeur Leszek Balcerowicz, saluent le discours réformiste. Mais l’ancien ministre des Finances, président de la Banque Nationale de Pologne et co-auteur de la transformation économique post-communiste de la Pologne dans les années 1990 avertit que si les réformes ne sont pas faites en profondeur, suffisamment profondément, elles pourraient finir de façon décevante en manquant leur but.

L’histoire politique récente de la Pologne montre encore que les gouvernements qui se pressent vers des réformes certaines sont mêmes bonnes sont souvent punis par les électeurs qui veulent gagner leur vie sans trop se fatiguer.

Tracer les lignes des quatre prochaines années sera sans doute difficile et les yeux des sympathisants comme ceux des opposants sont maintenant braqués sur cet heureux couple.

«Réformes ou faillite» pourrait être un message que les jeunes mariés emmènent dans le soleil couchant.

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