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Le gouvernement français critique, les juges se mettent en grève

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
13.02.2011
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  • Des magistrats lisent une proposition visant à ajourner les audiences non urgentes, à la Cour d'Appel de Rennes le 8 février. (Damien Meyer/Getty Images)(攝影: / 大紀元)

Moins de deux semaines après avoir provoqué des grèves dans les rangs de la police française ‑ un fait rare dans l'histoire du pays ‑ le gouvernement de Nicolas Sarkozy a attisé la colère de la magistrature française qui a également voté la grève. Tout comme pour le mouvement de la police, les protestations de la magistrature sont en violation de la loi française qui interdit au département exécutif ‑ police et justice ‑ de se mettre en grève.

Une récente déclaration de Sarkozy est à l'origine du mécontentement des juges. Suite au meurtre barbare d'une jeune fille de 18 ans à Nantes, Sarkozy a déclaré le 3 février que les juges qui avaient rendu la liberté à l'assassin après ses précédents crimes auraient à répondre des conséquences de cette décision. Sarkozy a souligné de «graves erreurs» judiciaires dans cette affaire criminelle qui avait fait les gros titres des journaux français.

L'USM, le principal syndicat judiciaire français, a accusé dans une déclaration les autorités publiques de n'avoir pas donné à la magistrature les moyens d'accomplir leur travail et d'avoir ensuite «essayé de reporter la responsabilité de ce drame sur la profession légale,» qui n'aurait pas reçu les moyens nécessaires pour poursuivre les coupables.

 «Nous accusons le chef d'état d'avoir fait usage de mensonge pour faire croire aux gens que la récidive criminelle est facile à éliminer, alors que chacun sait qu'il s'agit d'un phénomène complexe, » avance cette déclaration. « Nous accusons le gouvernement d'avoir sérieusement négligé la prévention en ne procurant pas les moyens, ni les outils, ni le budget permettant d'accomplir efficacement un devoir.»

 

Le 8 février, cinquante cours de justice dans tout le pays avaient annulé ou reporté leurs audiences, et trente autres ont annoncé prévoir également des annulations. Selon l'USM, la moitié de la profession a pris part aux protestations et un grand nombre se préparait à participer à la grande grève nationale de jeudi.

Une réunion organisée par le premier Ministre François Fillon n'a pas aidé à apaiser les tensions et après cette réunion, Fillon a immédiatement déclaré que la réaction des magistrats était « disproportionnée. » François Baroin, porte-parole du gouvernement français a été plus loin en affirmant que ce mouvement était orchestré par les syndicats «refusant d'assumer leurs responsabilités»

La commission européenne avait révélé dans un rapport en octobre 2010 que la France se trouvait loin derrière de nombreux pays européens en termes de budget alloué à la justice. L'Allemagne, l'Espagne et la Grande-Bretagne allouent au moins deux fois plus à la justice, pour le double de magistrats, ce qui peut expliquer que la justice française soit l'une des plus lentes et des moins efficaces d'Europe.

Version originale : http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/50860/

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