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Les tigres en quête d’un renouveau

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque
19.02.2011
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  • La cause principale du dépérissement des tigres est due au braconnage et à l’isolement géographique des réserves(攝影: / 大紀元)

Les tigres pourraient bien disparaître de notre planète d’ici à douze ans, selon les prévisions du WWF, si rien n’est fait pour contrer leur extinction. Il y a un siècle, près de 100 000 tigres vivaient dans les régions sauvages d’une grande partie de l’Asie. Mais, actuellement il n’en reste à peine que 3 200 reclus dans des espaces réduits, 7% de leur territoire initial. Pendant un siècle, les tigres ont été chassés pour leur peau, avec un braconnage pervers, encouragé par les demandes incessantes de peaux et d’autres dérivés du tigre, occultisme de la médecine chinoise. L’année du Tigre, dans le calendrier lunaire chinois, vient de se terminer le 3 février 2011 et les dirigeants du monde entier ont pris la résolution de doubler le nombre de tigres à l’état sauvage d’ici à 2022, une résolution prise lors du Sommet du Tigre de Saint-Pétersbourg fin novembre 2010.

Doubler et même tripler les tigres dans les dix ans à venir

«Suite à la déclaration de Saint-Pétersbourg, le Népal s'engage à doubler le nombre de tigres sauvages dans les forêts du pays d'ici à 2022», d’après les propos de Deepak Bohara, ministre pour les Forêts et la Conservation des Sols du Népal. Mais selon une étude scientifique récente, publiée dans le journal Conservation Letters, l’effectif de conservation de l’espèce pourrait tripler et permettre d’atteindre 10.500 individus dans les dix ans à venir.

Les scientifiques et des ONG ayant réalisés l’étude pensent qu’il serait utile d’entretenir et de favoriser les corridors naturels reliant les vingt réserves protégées, susceptibles d’héberger le tigre. Ainsi, en reliant les vingt zones protégées et en permettant aux tigres de circuler d’un territoire à l’autre, la reproduction serait accrue, les femelles pourraient aller d’un lieu à l’autre à la recherche d’un partenaire, donnant du sang neuf et un renouveau génétique.

Cependant, il serait impératif de sécuriser les territoires pour arrêter l’hémorragie déclinante : s’employer à interdire le braconnage et supprimer la chasse. D’après leur étude, les scientifiques affirment «que, cela peut être fait, non seulement au Népal, mais aussi dans les autres territoires d’accueil, en créant une planification régionale dans tous les habitats du tigre, en favorisant la coopération des pays et des réserves. De plus, la conservation du tigre offre des crédits de carbone, protège les ressources en eau et favorise le développement durable.»

Des corridors reliant les territoires des tigres

L’étude s’appuie notamment sur des exemples historiques. Décimée lors d’un conflit entre 2002 et 2006, la population de tigres des plaines népalaises a pu se reconstituer grâce à l’arrivée d’individus venus de réserves contiguës situées en Inde. Les corridors forestiers, existants entre l’Inde et le Népal, ont permis la reconstitution de l’espèce.

Même chose pour la Russie extrême-orientale, vidée de ses tigres dans les années 1940 et recolonisée par des félins venus de Chine. Un corridor d’habitat est signalé à la frontière sino-russe, les tigres se reproduisent dans les montagnes du Changbaishan, là où ils avaient également disparus dans les années 90.

C’est aussi dans le parc national de l'Inde Nagarahole que nous rencontrons un grand nombre de tigres sains, grâce aux liens établis avec les autres réserves de la région, on compte ainsi, près de 300 tigres dans ce paysage où les parcs et les réserves sont étroitement connectées.

Les auteurs de l’étude ont remarqué que le manque de connectivité entre les réserves empêche la population des tigres de se reproduire. Les tigres de Sariska et des réserves de Panna ont disparu de Sariska entre 2005 et 2009, la cause principale est celle du braconnage et de leur isolement géographique. Effectivement les tigres n'ont pas été en mesure de re-coloniser les réserves voisines à travers les corridors de l'habitat. Par conséquent, les tigres sauvages ont été transférés dans ces réserves pour tenter de réhabiliter les populations.

Parcs nationaux et réserves au Népal

Le Népal a créé huit parcs nationaux et quatre grandes réserves naturelles. Ces aires protégées comprennent les plus hauts écosystèmes de la planète et couvrent près de 19% de la superficie du pays.

Le parc national de Chitwan dans le Terai offre une grande protection aux animaux sauvages, au tigre du Bengale et au rhinocéros unicorne menacés d'extinction. Dans ces vastes morceaux de jungle des anciens maharajas, si bien décrits par Rudyard Kipling, on peut même s'y balader à dos d'éléphant et, avec un peu de chance, faire la rencontre d'un tigre ou d'un rhinocéros.

Récemment au début de février, un tigre sauvage muni d'un collier satellite a été déplacé du parc national de Chitwan vers le parc national de la vallée de Babai. Le tigre sauvage a été blessé par les gardes du parc après qu’il s’était approché trop près d'un hôtel situé aux abords du parc. Après guérison complète, le félin a été déplacé à 600 kilomètres de là dans le parc national de la vallée de Babai. Le collier donne l'emplacement de l'animal toutes les trente minutes. Ainsi, les scientifiques en apprendront davantage sur son comportement et les données récoltées permettront d'améliorer les mesures de protection.

«La vallée de Babai est un endroit idéal pour la translocation du fait de ses vastes dimensions et des proies abondantes, des efforts contre le braconnage ont été menés, moins de conflit entre l’homme et le tigre et une bonne corrélation avec d’autres aires protégées à travers les paysage de l’Arc de Terai jusqu’au sanctuaire de faune sauvage de Suhelwa en Inde», indique Krishna Acharya, directeur général du département de parc nationaux et de conservation de la faune et de la flore sauvage.

Les parcs nationaux et réserves de Sibérie

La plupart des tigres de Sibérie vit dans la cordillère du Sikhote-Alin, dans l’extrême est de la Russie. Cette chaîne de montagne abrite l’une des forêts tempérées les plus riches et les plus insolites du monde. C’est une zone mixte entre la taïga et les régions subtropicales où des espèces du sud comme le tigre et l’ours de l’Himalaya cohabitent avec des espèces du nord comme l’ours brun et le lynx. Le site qui s’étend depuis les sommets de Sikhote-Alin jusqu’à la mer du Japon est important pour la survie de nombreuses espèces menacées comme le tigre de l’Amour.

Les forêts boréales sont aussi appelées taïga. Il s’agit de forêts tempérées dominées par des conifères comme l’épicéa, le sapin ou le pin. Elles sont entourées de toundra au nord et de steppes au sud.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.