L'Université Cornell trace l'ADN de volontaires

Écrit par Paul Darin, La Grande Époque
22.02.2011
  • (Photos.com)(攝影: Comstock / 大紀元)

L'Université Cornell a annoncé récemment son désir d’établir le code génétique de 200 étudiants de premier cycle, choisis au hasard, dans un effort pour retrouver les ancêtres de l'homme jusqu'au lointain passé en Afrique de l'Est.

Présenté par le professeur Charles «Chip» Aquadro, directeur du Cornell Center for Comparative and Populative Genomics, le professeur Spencer Wells, directeur du célèbre projet Genographic de la Société National Geographic, a donné une conférence le 1er février à l'université. Par la suite, un échantillonnage aléatoire de l'ADN de 200 volontaires a été pris par le projet Genographic.

«Un objectif important du projet est l'éducation», a précisé le professeur Aquadro, selon Cornell University Chronicle.

Le projet Genographic du National Geographic est une étude scientifique pluriannuelle conçue dans le but de retracer l’ADN mitochondrial des volontaires en retournant à travers le temps jusqu’à l’Afrique de l’Est où tous les humains sur la planète partagent un ancêtre commun. L'ADN mitochondrial peut être tracé le long d'une ligne maternelle et indique que tous les êtres vivants aujourd'hui partagent une ancêtre féminine, qui est naturellement appelée Ève. Les scientifiques pensent qu'elle a vécu dans la région maintenant connue comme le Kenya.

Les volontaires étaient originaires de partout dans le monde. Une trousse de frottis buccal était disponible sur le site web du National Geographic, ce qui a permis aux participants de retourner leur échantillon d'ADN pour le projet Genographic qui en a fait l'analyse. Le projet visait à étudier le schéma de migration des ancêtres des participants à travers les âges et, en retour, à donner aux participants une meilleure compréhension de leurs origines génétiques.

Le projet Cornell a été également inspiré par l'échantillonnage de 200 personnes sur un pâté de maisons dans le Queens à New York du projet Genographic de National Geographic. Celui-ci a constaté que le pâté de maison représentait l'ensemble des voies de migration des ancêtres de l'humanité à l'extérieur de l'Afrique.

Le projet Cornell suivra des méthodes similaires à celles utilisées initialement par le projet Genographic. Ils se concentreront sur les marqueurs génétiques dans notre ADN qui n'ont pas d'importance médicale, mais qui peuvent être retracés à travers l'histoire. Ces marqueurs génétiques peuvent retracer les personnes qui sont reliées à un ancêtre commun (haplogroupe) par un polymorphisme nucléotidique simple ou multiple (mutation) qui s'est produit entre quelques milliers d'années et 100 000 ans.

Une mitochondrie dans les cellules d'une personne contient l'ADN. Cet ADN suit les ancêtres féminins de cette personne. Pour les femmes, c'est la seule façon de retrouver leurs ancêtres d'ADN. Pour les hommes, une procédure supplémentaire comprend des tests sur le chromosome Y.

Les procédures d'essai incluent un frottis buccal, qui sera ensuite retourné au laboratoire du projet Genographic pour analyse. Même si les étudiants peuvent se porter comme volontaires, sans frais, il y aura aussi des kits ADN disponibles sur le site web au prix de 99,95 $ US. Une grande partie des profits seront versés à la caisse du projet Genographic Legacy qui aide les communautés autochtones.

«L'information génétique fait de plus en plus partie de notre vie quotidienne tout comme les ordinateurs personnels. Bien que les tests génétiques puissent offrir de nombreux avantages, il y a aussi le risque d’être mal utilisés par les individus et la société. Nous voulons que nos élèves soient prêts à considérer intelligemment le risque relatif par rapport aux avantages et qu’ils soient en mesure d'apprécier les opinions et préoccupations divergentes. Nous espérons faire participer les élèves de diverses communautés culturelles et ethniques sur le campus. Notre objectif est de favoriser le respect de la diversité culturelle et des points de vue différents, tout en soulignant la similarité génétique sous-jacente de l'humanité», a écrit Aquadro sur le site web de Cornell.

Les étudiants de Cornell ainsi que 20 enseignants d'écoles locales participeront à l'étude. Les étudiants en science seront en mesure de participer par le biais de leurs enseignants tandis que les classes universitaires étudieront à partir des données anthropologiques du projet, les conséquences éthiques jusqu'aux ramifications de l'analyse d'ADN.

Un suivi de la conférence, le «Reveal Event», aura lieu le 14 avril. Wells parlera des résultats des analyses des étudiants volontaires.

Version originale : Cornell University Tracing Volunteers' DNA