Le déséquilibre entre les sexes en Chine est devenu problématique pour les jeunes chinois qui cherchent l'âme sœur. Au fil des ans, pour chaque centaine de filles nées en Chine, plus de 119 garçons environ voient le jour la même année.

Cette situation favorise la popularité des activités de «jumelage» et les salons de rencontres auprès d'une population célibataire en pleine expansion.

Au Parc Ditan à Pékin, cet évènement de «jumelage» d'une semaine, organisé par un site populaire de rencontres en ligne, a attiré environ 50 000 visiteurs.

Chen Nan, un agent en assurances âgé de 29 ans, était là.

«Je suis le plus vieux de trois enfants et tout le monde a une petite amie, sauf moi. Chaque fois que les camarades d'université ou les membres de la famille se réunissent, ils me demandent souvent: ‘Pourquoi n'as-tu pas de petite amie?’ ou bien, ‘En auras-tu une l'an prochain?’ Donc, il y a vraiment beaucoup de pression, une grande pression invisible», a-t-il expliqué.

Cet évènement a été organisé par un site web comptant plus de 40 millions de membres. Ce site rapporte que plus de 70% des participants sont les parents de jeunes célibataires – qui font du «jumelage» au nom de leur enfant. 

Certains ont examiné les annonces personnelles, pris note des coordonnées pour leurs enfants. Certains ont activement planifié des rendez-vous pour leur fils ou leur fille. Et certains ont même traîné leur progéniture de gré ou de force à l'évènement.

Madame Li, mère d'un technicien en informatique âgé de 26 ans, a déclaré:

«Mon fils est très pris par le travail – pas seulement occupé, mais très occupé. Il doit souvent faire des heures supplémentaires. Il n'a pas tellement l'occasion de rencontrer des filles. Je ne sais pas si cela l'inquiète, mais moi je suis vraiment inquiète. C'est pourquoi, quand j'ai vu l'évènement, je m'y suis immédiatement précipitée».

Avec la politique du Parti communiste de l'enfant unique, de nombreux couples feraient l'impossible pour avoir un fils. L'Académie chinoise des Sciences Sociales confirme que, depuis l'introduction de l'échographie à la fin des années 80, le phénomène des femmes enceintes qui avortent de leur bébé de sexe féminin est devenu, je cite, «extrêmement courant». Cette institution affirme que suite au déséquilibre entre les sexes dans le pays, il pourrait y avoir plus de 24 millions de célibataires sans conjoint en 2020.

Pour avoir accès à cette information en vidéo:

http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-02-24/504160388151.html