À l’image des très grandes maisons traditionnelles de la fin du 19e siècle, où les fêtes étaient très courantes, la Cornette se distingue comme une œuvre architecturale des temps modernes, adaptée 100 % à son environnement immédiat. Cette maison qui a de la personnalité est au cœur d'une petite clairière naturelle dans le canton de Cleveland au Québec. La Cornette a remporté le premier prix du jury aux Prix d'excellence en architecture 2011, de l'Ordre des architectes du Québec, dans la catégorie Bâtiments résidentiels de type unifamiliale.

Dotée d'un toit à pignon élancé comme la proue d'un bateau, La Cornette rappelle le chapeau des sœurs, surdimensionné. Ce toit à pignon qui est développé dans une forme des plus sculpturales a été étudié pour affronter le soleil et les vents.

«Ce toit a quelque chose de stable, à la fois de dérangeant, et on aime bien ça. On est intéressé à faire des projets qui ont une certaine valeur poétique», précise Loukas Yiacouvakis, partenaire et architecte de yh2, bureau à l’origine de la conception de La Cornette.

La maison est sur le dessus d’une colline orientée vers le sud-ouest. Ses façades vitrées donnent sur la grande vallée. Il devenait indispensable de protéger en été ces grandes façades, sinon l’intérieur devenait trop chaud. La forme du toit permet de contrer les rayons d’un soleil d’été haut dans le ciel et de laisser passer le soleil en hiver. Il contre également la pluie.

«Il y a tellement de lumière dans la maison que l’on ne sent plus le besoin d’aller dans le sud. Lors des journées ensoleillées, de 10 h à 17 h, il fait plein soleil dans la maison et quelques fenêtres peuvent restées ouvertes à -25 0C», précise l’architecte.

La façade, comprenant une série de fenêtres horizontales, agit comme une persienne. Comme les fenêtres sont profondes (30 cm), le soleil est coupé lorsqu’il est haut dans le ciel, l’effet de persienne est donc visible; l’hiver, lorsque le soleil est plus bas, il pénètre complètement à l’intérieur.

Au-delà de toute la structure extérieure, l'intérieur crée un lien métaphorique, car plusieurs images se superposent avec des points communs. Les lits-bateaux, les échelles de bateau jusqu'au profil de la maison qui ressemble à un paquebot grandeur nature. Certainement à cause des souvenirs d'enfance de l'architecte, le bateau semble ancré dans son style architectural...

«C’est très difficile de voir les dimensions exactes lorsque l’on voit juste un côté de la maison, car elle a l’air sur certains aspects très petite et sur d’autres immense, c’est ça le jeu des architectes», exprime Loukas Yiacouvakis.

Couverte de panneaux de fibrociment, ses murs et son toit peuvent affronter tous les vents, même si elle semble plutôt être portée par les vents, car tout a été étudié avec justesse pour que la maison soit en harmonie avec son environnement.

L'intérieur de la Cornette est réalisé en bois peint ou naturel. Les planchers sont en pin clair et les murs, en planches de pin peintes en blanc (typique des maisons traditionnelles québécoises). En outre, des panneaux acoustiques enveloppant les espaces communs et le mobilier ont été réalisés sur mesure.

Loukas Yiacouvakis et Marie-Claude Hamelin, architecte et également partenaire de yh2, partagent cette maison de campagne en commun avec des amis. Évitant des frais inutiles, la maison reste plus souvent habitée, et ses grands espaces permettent d'organiser de grandes fêtes.

«C’est un peu ça l’idée derrière le projet. C’est d’avoir une maison dans la campagne, où on peut réunir tout le monde, avec les enfants formant presque une colonie de vacances!», conclut Loukas Yiacouvakis.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez visiter le site :

www.yh2architecture.com/