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Pressions chinoises sur des politiciens néo-zélandais

Écrit par Matthew Robertson, La Grande Époque
07.02.2011
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  • Représentation de Shen Yun Performing Arts au ASB Theatre, Auckland, en avril 2010(攝影: / 大紀元)

Des conseillers municipaux d’Auckland se font avertir de ne pas assister à Shen Yun

Les conseillers municipaux de la plus grande ville de Nouvelle-Zélande ont reçu une surprise par la poste début janvier. Il s'agissait d'une lettre de Liao Juhua, le consul général chinois à Auckland. La lettre demandait aux conseillers de ne pas assister au spectacle culturel de Shen Yun Performing Arts.

La lettre au ton brusque disait qu'entre le 3 et le 5 février, «“l'organisation Falun Gong” va présenter le soi-disant “Shen Yun” […] à Auckland». La lettre ensuite tenait des propos diffamatoires envers le Falun Gong et terminait par «Nous vous demandons de bien vouloir rester loin de cet évènement.»

Les récipiendaires n'ont pas retourné la faveur.

«J'ai été scandalisée», a commenté Cathy Casey, une conseillère municipale qui a trouvé la note lors de son retour de vacances. «Je suis vraiment fâchée que le consulat s'imagine qu'il peut influencer des membres élus dans un pays hôte, où ils sont nos invités», a-t-elle déclaré en entrevue téléphonique. Mme Casey a assisté à plusieurs représentations de Shen Yun Performing Arts dans le passé.

Shen Yun est une compagnie de danse et de musique classiques chinoises qui fait le tour du monde. Selon son site web, sa mission est de «faire revivre la culture traditionnelle chinoise». Un des présentateurs du spectacle à Auckland est l'Association du Falun Dafa de Nouvelle-Zélande.

Le Parti communiste chinois, par l'entremise de ses missions diplomatiques, a souvent cherché à empêcher Shen Yun de donner des spectacles. Des lettres de représentants des consulats chinois visant à intimider des élus locaux ont été rapportées plusieurs fois au cours de la jeune histoire de la compagnie, dont la première saison a eu lieu en 2007.

Mme Casey estime que la lettre est une extension en Nouvelle-Zélande de la répression du Falun Gong par le PCC en Chine.

Elle a déposé une plainte formelle auprès du directeur général du conseil municipal et du chef du corps consulaire à Auckland. «Je crois qu'il s'agit d'une atteinte au partenariat entre le conseil et le corps consulaire», a-t-elle affirmé.

«Ce consul général n'a aucun droit de me dire de ne pas assister à un spectacle à Auckland. Comment ose-t-il? C'est un comportement complètement malséant pour un diplomate d’agir de cette façon dans ce pays […] Je déplore l'intrusion du consul dans ma vie politique et dans la vie politique du conseil d'Auckland.»

Le porte-parole du Parti vert en matière d'affaires étrangères, le député Keith Locke, est d'accord avec Mme Casey. Dans un communiqué de presse du 2 février, il exprime son inquiétude quant aux tentatives du consulat chinois de faire pression sur les politiciens néo-zélandais.

«Il est inacceptable que des représentants du gouvernement chinois en Nouvelle-Zélande fassent pression sur la population, particulièrement sur les politiciens élus, afin qu'ils n'assistent pas à un spectacle culturel. C'est le genre de censure qui survient en Chine, mais ce n'est pas le genre de censure que nous devrions avoir en Nouvelle-Zélande et je m'y oppose fortement», a-t-il commenté en entrevue téléphonique.

M. Locke a reçu une note écrite à la main, non signée, de la part d'une myriade de groupes chinois lui demandant de ne pas assister au spectacle. Il dit que la note avait un contenu similaire à celle envoyée aux conseillers d'Auckland. Dans son communiqué, M. Locke a écrit : «Certains organisations chinoises à Auckland agissent probablement de pair avec le consulat dans cette affaire.»

Époque Times a tenté de prendre contact avec la plupart des 19 autres conseillers pour obtenir leurs réactions, mais plusieurs étaient réticents ou n'étaient pas disponibles. Des Morrison a prudemment commenté : «C'est très étrange dans notre société ouverte de recevoir une lettre comme ça.»

Doug McKay, directeur général du conseil municipal, n'était pas disponible pour commenter, en raison de la nature de l'affaire jugée «politique».

L'ambassade chinoise en Nouvelle-Zélande n'a pas rappelé pour donner des commentaires.

Version originale : New Zealand Politicians Reject Chinese Consulate’s Warning

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