Quel avenir pour le régime chinois après les sanctions libyennes?

Écrit par NTD
10.03.2011

  • (NTD)(攝影: / 大紀元)

Lorsque le dictateur libyen Mouammar Kadhafi a déployé ses troupes armées contre les manifestants opposés au régime, il a justifié cette attaque en se référant à la répression meurtrière du régime chinois à l'encontre des manifestants pro-démocratie sur la Place Tiananmen en 1989. Samedi dernier, le régime chinois a appuyé la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, qui adoptait à l'unanimité des sanctions sévères contre le régime libyen. Il s'agit notamment de saisir la Cour pénale internationale de La Haye pour mener des enquêtes sur le meurtre de civils. 

David Kilgour, Avocat canadien des droits humains a déclaré:

«Ils ont voté cette résolution. Mais je suis certain qu'ils ne s'en réjouissaient pas. Ils craignaient sans doute que ces sanctions puissent leur être appliquées un jour».

Le régime chinois s'oppose depuis longtemps à l'intervention de l'ONU dans les affaires intérieures des pays. Cela principalement parce qu'il ne souhaite pas que ses propres actions contre la population civile soient examinées. En 1989, le Parti communiste chinois a lancé des chars sur la Place Tiananmen pour écraser un soulèvement d'étudiants qui réclamaient la démocratie et des réformes. Depuis lors, le gouvernement a continué à bafouer les droits de ses citoyens, comme les pratiquants de la discipline spirituelle Falun Gong, les Tibétains et les Ouïgours. Il viole également les droits des femmes et de la famille, en forçant les femmes à avorter, en vertu de sa politique de l'enfant unique, pour ne nommer que ces quelques abus.

Hu Ping, rédacteur en chef du Beijing Spring Magazine estime que le régime chinois n'avait pas d'autre choix que de voter cette résolution avec les Nations-Unies.

«Si le régime chinois n’avait pas appuyé cette résolution, cela aurait forcément signifié qu’il se lie à Kadhafi, et il deviendrait ainsi la cible d'une condamnation internationale. En votant pour la résolution, le régime a effectivement admis que ce que le gouvernement a fait en 1989 était un crime contre l'humanité qui devrait également être porté devant la Cour pénale internationale», a-t-il déclaré.

En votant en faveur de sanctions contre la Libye, le gouvernement chinois pourrait un jour avoir à rendre compte de ses propres violations des droits de l'homme.