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Manifestations dans les rues de Corée du Nord

Écrit par Wen Long, La Grande Époque
25.03.2011
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  • Kim Jong I, le plus jeune fils du dirigeant nord-coréen Kim Jong Il, est montré à la télévision comme un homme de Corée du Sud passant par la gare de Séoul, à Séoul le 10 Octobre 2010. (攝影: / 大紀元)

SEOUL - Inspirées par les informations venues d'Égypte, plusieurs manifestations ont enflammé la Corée du Nord. Le dirigeant du régime au pouvoir, Kim Jong-il, a alerté les forces anti-émeutes et il semblerait que le ministère chinois de la sécurité publique ait conseillé Pyongyang sur la façon de réagir à de possibles soulèvements de masse.

Deux jours après la démission de Mubarak, Meng Jianzhu, le ministre chinois de la Sécurité publique, s'est rendu à Pyongyang et s'est exprimé sur les différentes manières de prévenir des manifestations anti-régime en Corée du Nord, selon un article du quotidien coréen Joongan daté du 22 février.

Meng a par exemple offert son soutien aux responsables nord-coréens sur la mise sur écoute des téléphones portables. Peu après, la Corée du Nord a renforcé le contrôle sur l'utilisation des portables et annulé les services de location de portables pour les visiteurs étrangers.

Malgré les efforts conjoints des dirigeants des régimes chinois et nord-coréen pour censurer et contrôler de près le flux des informations, les Coréens ont eu vent des manifestations antigouvernementales en Égypte grâce aux diffusions de certaines chaînes chinoises et par le réseau des réfugiés nord-coréens. La chute de Moubarak est un sujet sensible en Corée du Nord, selon un article du Chosun Libo du 23 février.

Faim et répression

De nombreuses manifestations de petite envergure ont eu lieu en Corée du Nord vers le 16 février, jour de l’anniversaire de Kim Jong-il. La nuit du 14 février, les habitants des cantons de Jongiu, Yongchon et Sonchon dans la province du Pyongan sont descendus dans les rues. Ils criaient: «Donnez-nous du riz ! Donnez-nous de l'électricité!» L'électricité avait été coupée et redirigée vers Pyongyang pour la célébration de l'anniversaire de Kim Jong-il, explique un journaliste du Chosun Libo.

Le 18 février, des centaines de personnes se sont confrontées aux forces de sécurité dans la ville de Sinujiu, à la frontière chinoise, où des agents de police auraient frappé un marchand jusqu'à ce qu'il perde connaissance. La famille de la victime, soutenue par de nombreux autres marchands, ont protesté de ces mauvais traitements. L'armée a été envoyée mettre un terme au désordre et a causé de nombreux blessés. Quatre ou cinq personnes auraient été tuées, chiffre impossible à confirmer du fait du blocus médiatique sur place.

D’après le Yonhap, le 23 février à Chongjin, province du Hamgyong du Nord, un groupe d'habitants en colère aurait tué un agent municipal chargé de la sécurité à coups de pierres. Kim Jong-il a ordonné un contrôle strict des manifestations. Les ministères de la sécurité du peuple de chaque région ont commencé à organiser des troupes anti-émeute d'une centaine de têtes chacune et traquent tout mouvement suspect.

L’énorme, le colossal changement est en soi le début de manifestations spontanées en Corée du Nord. Contrairement au passé, les Coréens du Nord ne se dénoncent plus les uns les autres lorsqu'ils sont interrogés par les autorités. Au contraire, ils se protègent entre eux d’après les informations obtenues par les médias sud-coréens. Lorsque les employés de la sécurité publique les ont interrogés, les citoyens auraient ainsi tous répondu: «J'étais terrifié, je suis resté à la maison. Je ne sais pas qui a participé.» Les autorités ont ainsi été incapables de trouver les chefs des manifestations.

Des responsables d'agences d'aide internationale ont affirmé avoir vu de graves pénuries de nourriture et des signes inquiétants de malnutrition en Corée du Nord. Les gens sont forcés de manger des racines après que l'hiver a décimé la moitié des récoltes de blé et d'orge, rapporte par exemple la BBC.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.