La hausse de taux de la BCE au printemps ?

Écrit par Lauren Smith, La Grande Époque
29.03.2011

  • Jean-Claude Trichet, président de la BCE.(攝影: / 大紀元)

A l’issue de sa réunion du 3 mars dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a maintenu les taux d’intérêt stables à 1%, mais également a annoncé qu’elle pourrait relever ses taux directeurs dès le mois d’avril. Jean-Claude Trichet, président de la BCE, a parlé de «grande vigilance» pour contenir les risques inflationnistes. Les prévisions de l’inflation ont été  revues nettement à la hausse entre 2% et 2,6% pour 2011 contre 1,3% et 2,3% prévu en novembre dernier. Les perspectives économiques s’améliorent dans le même temps: les prévisions de croissance du PIB ont été revues à 1,6% contre 1,5% prévu en novembre.

Jean-Claude Trichet a également précisé que la hausse du taux en avril n’était pas «certaine», mais qu’elle était «possible», en soulignant que ce mouvement ne devrait pas toutefois démarrer une période de série de hausses. Ces déclarations ont renforcé le sentiment des investisseurs que la BCE agira certainement de façon préventive afin de contenir l’inflation dès le 7 avril prochain avec une remontée de 0,25%, portant le taux de référence à 1,25%. D’autres tours de vis pourraient suivre avec les taux à 1,75% fin 2011, d’après les experts.

Il apparaît que la BCE met en avant les menaces inflationnistes par rapport aux risques qu’une politique de resserrement monétaire pourrait faire peser sur la croissance. Les pressions inflationnistes se renforcent en raison d’une hausse du prix des matières premières, et plus particulièrement d’une flambée des prix du pétrole. Pourtant, les coût salariaux ne suivent pas dans la même tendance, ce que démontre l’inflation sous-jacente qui exclut des prix volatiles comme le pétrole.

On comprend aussi que la politique monétaire d’une hausse de taux aura des effets négatifs sur la reprise de croissance dans la zone euro associée au taux de change défavorable aux exportations, au chômage record à 10% et aux difficultés d’endettement des pays périphériques (Espagne, Portugal, Irlande, Grèce) avec une proportion importante de crédits à taux variables.