L’acheteur idéal

Écrit par Denis Girard
09.03.2011

La neige fond, le printemps se pointe le nez, enfin la décision d'acheter ma première maison est prise! Le tout a commencé par une petite annonce : «Jolie maison rénovée, doit absolument vendre, prix à négocier, agent s'abstenir.» Au téléphone, le propriétaire est volubile, me fournit plein de détails, m'apprend qu'il est en processus de divorce et doit vendre rapidement.

Le rendez-vous est fixé pour le lendemain soir. Le vendeur m'attendait, bien préparé, factures et documents à l'appui. Les dimensions, l'emplacement, la décoration, ça sent la peinture fraîche, je me voyais déjà installé! Une offre d'achat est rédigée, l'achat et la prise de possession se sont conclus rapidement. Dès le printemps, quelques mois seulement après m'être confortablement installé dans mon nouveau chez-moi, des problèmes surgissent insidieusement. De la moisissure apparaît à différents endroits à un point tel que je finis par prendre contact avec une firme spécialisée qui conclut que la propriété a été utilisée pour la culture de cannabis. L'air est totalement vicié, ce qui est dangereux pour la santé de tous les occupants. Le coût estimé pour les travaux : plus de 100 000 $. De surcroît, le vendeur a déclaré faillite. En résumé, je vis maintenant dans le sous-sol chez mes parents, j'ai tout perdu, je ne rêve plus…

Ce récit est fictif, créé de toute pièce à partir de faits vécus pour mettre en évidence quelques pièges qui auraient normalement pu être évités. Courtier immobilier agréé, j'exerce cette profession depuis 10 ans. Je vous parle de tout cela parce que je visite des centaines de propriétés chaque année. Des pièges, il y en a beaucoup, mais les deux plus importants sont l'irréalisme et l'empressement. Je vous présente donc quelques principes purement tirés du gros bon sens.

L'ABC de l'acheteur idéal

Avant toutes choses, rigoureusement établir votre budget. La rencontre avec un démarcheur hypothécaire est essentielle. La provenance de la mise de fonds, REÉR, économies, dons reçus de la part de vos parents, etc. sont à corroborer. Un emploi stable ne garantit pas un prêt hypothécaire, plusieurs critères sont à considérer. La stabilité, le nombre d'années dans les affaires ainsi qu'un dossier fiscal à jour sont des éléments déterminant si vous êtes travailleur autonome.

Une fois la pré-autorisation bancaire obtenue, les objectifs d'achat seront fixés avec prudence, il faut savoir que la capacité d'emprunt ne tient pas toujours compte de vos habitudes de vie telles que vos sorties au restaurant, les cours de natation ou vos voyages. Faites votre liste détaillée et réaliste. Votre qualité de vie en dépend.

 

Le choix d’un courtier immobilier, qualifié, qui répondra à vos besoins, est primordial. Après tout, c’est la personne qui négociera en votre nom. C’est un partenaire clé. Pour chaque domaine, ce n’est pas le titre qui détermine le savoir-faire, mais bien la qualité des services dont vous bénéficierez. Les courtiers immobiliers du Québec disposent des outils les plus performants au Canada. Leur plateforme de recherche, Centris.ca, possède une section accessible au grand public, permettant ainsi de trouver à la même adresse toutes les propriétés inscrites à vendre sur le territoire québécois. Ce site est convivial et fournit les réponses à une multitude de questions. Les mises à jour sont actualisées, et ce, à chaque minute. Le tout, à votre disposition afin d’accroître l'efficacité du réseau. Il va de soi que le suivi de la réception de vos courriels sera indispensable.

 

Bien informé, l'acheteur idéal devrait prendre le temps de visiter plusieurs propriétés pour forger sa propre opinion de la valeur du bien qu'il compte acheter. Sa décision finale doit se faire en toute objectivité. Beaucoup trop de gens négligent certains aspects fondamentaux qui s’avèrent des pré-requis en vue de leur achat. Pour des questions d'ordre purement émotif, ces critères prendront le chemin des oubliettes. Il faut retenir qu'une décision aussi importante que d'acheter une propriété ne doit pas se prendre sur un coup de tête. Ce n'est pas la grandeur de la maison qui décidera de la somme de vos revenus mais bien le contraire.

 

Collaboration spéciale

 

L’auteur de l'article est courtier immobilier agréé associé à l'agence RE/MAX 2001 inc. et travaille dans le domaine depuis 10 ans. Pour toute question, le contacter à l'adresse suivante : degirard@videotron.ca.

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