Le réalisateur George Nolfi (Ocean's Twelve, The Bourne Ultimatum) a lancé vendredi dernier Bureau de contrôle, version française de The Adjustment Bureau, basé sur une nouvelle de Philip K. Dick (Total Recall, Minority Report, Blade Runner). Film romantique précipité par la science-fiction ou long métrage d'action au fini dramatico-sentimental?

Un choix réconfortant pour le réalisateur et pour certains cinéphiles de retrouver en tête d'affiche Matt Damon (la trilogie Bourne, The Departed, Good Will Hunting) puisqu'il enfile des qualités acquises précédemment comme la possibilité de courir à l'infini, de monter des dizaines d'étages à l'intérieur d'un édifice tout en gardant son souffle, sans oublier une habileté à se défendre et à bien paraître en public. Sa réputation de comédien n’est plus à faire, bien qu’il joue ici dans sa zone de confort. Il réussit tout de même à bien dompter cette nouvelle réalité fictive.

Emily Blunt (The Young Victoria, Wild Target) devient de plus en plus appréciée du milieu du cinéma. Dans Bureau de contrôle, elle s'en remet à sa beauté sombre, à son jeu d'un naturel saillant et son accent britannique craquant qui agissent sur l'ensemble du film comme un petit remontant.

Certains auront une impression de déjà-vu (Inception, Dark City, Fringe). D'autres y verront un message religieux et/ou patriotique outrageux. Le thème du destin ou du libre-arbitre ne semble perdre aucune ardeur, il continue de fasciner. Ne serait-ce pas parce que nous ne sommes pas encore certains de ce qui en est vraiment ou est-ce que cela fait seulement de bonnes histoires?

Obstination amoureuse même au prix de ne plus se préoccuper du sort de l'autre? Attachement malsain pouvant nuire à toute une population? Quelques lignes provoqueront quelques réflexions intéressantes, tout comme des débats ou des prises de position bien définies. Aussi pour ceux et celles qui ne peuvent s'empêcher de sentir le brûlant passionnel de l'amour.