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La protection des forêts protège de la sécheresse

Écrit par Heloise Roc, La Grande Epoque
03.04.2011
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  • Chemin forestier au printemps. (Tognopop wikipedia)(攝影: / 大紀元)

  L’Organisation des Nations Unies (ONU) s’est réunie à la veille de la journée mondiale de l’eau qui a eu lieu le 22 mars. Elle tire le signal d’alarme et appelle les pays «à porter plus d’attention en matière de protection et de gestion des forêts pour l’approvisionnement en eau propre». En effet, a déclaré Eduardo Rojas-Briales, sous-directeur général du Département des forêts de la FAO: «Les forêts réduisent l’impact des inondations, préviennent l’érosion des sols, régulent les nappes phréatiques et assurent un approvisionnement en eau de haute qualité pour les individus, l’industrie et l’agriculture». La FAO indique que d’ici à 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des régions enregistrant des pénuries d’eau.

Les forêts approvisionnent de grandes villes

Aujourd’hui, des grandes villes du monde tirent leur eau potable de régions boisées: New York, Singapour, Jakarta, Rio de Janeiro, Bogota, Madrid et Le Cap. Ainsi, les régions forestières sont une des solutions pour les agglomérations qui ont un besoin croissant en eau potable, explique la FAO. Jan Mc Alpine, directeur du Forum de l’ONU sur le Secrétariat des Forêts déclare: «La gestion de l’eau et celle des forêts sont étroitement liées et nécessitent des solutions politiques innovantes qui prennent en compte la nature transversale de ces ressources vitales».

Lien étroit entre la gestion de l’eau et la gestion des forêts

Ainsi, nous devons apprendre de cette année proclamée «Année Internationale des Forêts», pour sensibiliser les populations. L’Assemblée Générale de l’ONU déclare que cette opportunité «fournit une plateforme unique pour sensibiliser la population sur des questions telles que le réseau forêts eau sol, qui affecte directement la qualité de vie des individus et leur sécurité alimentaire». Actuellement, les pays soutiennent cette politique et s’organisent pour accroître les surfaces boisées qui auront pour effet de protéger les sols et l’eau. Par ailleurs, les spécialistes forestiers savent qu’une connaissance des essences forestières appropriées et le choix des plantations mené d’une manière adéquate permet de réduire l’utilisation de l’eau par la forêt.

L’eau captée en forêt est naturellement de bonne qualité

Le Centre national de la propriété forestière (CNPF) et l’INRA ont montré que la forêt joue le rôle de couverture protectrice pour la qualité de l’eau. Ils ont observé qu’un taux de boisement important était lié à une meilleure qualité des eaux, et à un prix d’alimentation en eau potable moins élevé.

En effet, les eaux forestières ont de très faibles teneurs en nitrates. Des mesures prises dans les eaux du sol indiquent 2 mg/litre en moyenne sous forêt, soit une grande marge de sécurité par rapport à la limite réglementaire de potabilité qui est de 50 mg/litre! De même, le recours très limité aux produits fertilisants en forêt constitue un atout pour la qualité de la ressource.

Les forêts sont des régulateurs sur le régime des eaux

Elles jouent un rôle de régulation sur les sources et les cours d’eau. Les scientifiques ont observé qu’un massif boisé agit comme une immense éponge, avec des pulsations régulières du niveau de l’eau dans le sol. Il libère l’eau vers les nappes et les rivières de façon progressive et régulière.

Elles assurent également l’assèchement des sols trop humides, cette régulation est utile dans les zones inondables. Par exemple un hectare de pins absorbe 23 tonnes d’eau par jour, un hectare de bouleaux 47 tonnes tandis qu’un hectare de hêtres va boire jusqu’à 53 tonnes d’eau par jour.

Chaque pays se doit de choisir les essences forestières en fonction des sols, les plantations appropriées, peuvent contribuer à réduire les utilisations de l’eau par les forêts. Les pays sont en train de renforcer leurs politiques et projets en ce sens pour accroître les superficies boisées en vue de la protection des sols et des eaux.

La forêt retient les sols

Cette action est particulièrement visible dans des cas bien connus: les sols des fortes pentes en montagne, ceux des collines en région méridionale avec de violentes averses, ou encore ceux des collines en sols instables sont sujets à être érodés. Sans le manteau forestier, certaines régions montagnardes deviendraient des déserts de pierre comme il y en a déjà tant. Les forêts sont aussi des banques d’humus, c’est une matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien l’eau, il est riche en élément organique ou minéral.

Selon la FAO quelque 330 millions d’hectares de forêts de la planète servent à la conservation des sols et des eaux, à la lutte contre les avalanches, à la stabilisation des dunes de sable, à la lutte contre la désertification ou à la protection du littoral et la salinisation. Cette surface a augmenté de 59 millions d’hectares entre 1990 et 2010 et correspond désormais à 8% de la surface forestière mondiale.

Les cours d’eau internationaux et la déforestation

Les travaux se poursuivent également au niveau des projets, tout particulièrement pour les cours d’eau transfrontaliers, dont on peut citer un exemple caractéristique en Afrique de l’Ouest. Des fleuves comme le Gambie, le Niger et le Sénégal, prennent leur source dans le massif du Fouta Djallon. Ces fleuves traversent huit pays: la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Léone.

L’agriculture itinérante et la coupe destinée à la production de charbon de bois ont entraîné une déforestation massive et appauvri les ressources en eau de la région. Afin d’améliorer les moyens d’existence locaux et les ressources hydriques des pays, le projet parrainé par le Fonds pour l’environnement mondial et mis en place par la FAO, le PNUE et l’Union africaine, a pour objectif d’assurer la conservation et la gestion durable des richesses naturelles par la restauration du couvert forestier, assure le communiqué de presse.

Les plus grands fleuves d’Asie prennent naissance dans les montagnes tibétaines: l’Indus, le Brahmapoutre, le Salouen, le Mékong, le Yang-tsê-Kiang et le Houang Ho ou Fleuve Jaune. La faune, la flore, les forêts vierges et les grands cours d’eau du Tibet en font la source de vie d’une zone bien plus vaste que son propre territoire. C’est pourquoi l’environnement du Tibet revêt une importance capitale pour l’équilibre écologique des pays voisins et du monde. Il est donc urgent, pour tous ceux qui se préoccupent d’écologie, de s’attaquer à la crise de l’environnement tibétain.

La Commission du Mékong a été créée le 5 avril 1995 par un accord entre les gouvernements du Cambodge, du Laos, de la Thaïlande et du Viet Nam. Les quatre pays ont signé un accord sur la coopération pour le développement durable du bassin du fleuve Mékong. Ils ont convenu d’assurer une gestion conjointe de leurs ressources en eau partagées et d’assurer le développement du potentiel économique de la rivière.

Un travail conséquent doit être fait dans ces régions, le WWF-France apporte d’ailleurs un soutien technique et financier à la préservation du fleuve Mékong.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.