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La vie de famille selon Monsieur Guan

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
09.04.2011
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  • famille(攝影: / 大紀元)

L’autre jour, j’ai rencontré monsieur Guan et nous avons discuté famille, mariage et enfants. Il est rare qu’un Chinois parle de ces sujets car ils sont généralement de nature très réservée. J’ai donc ouvert grand mes oreilles, intéressée par ce qu’il pouvait me dire. En Chine, comme dans beaucoup de culture, les mariages étaient souvent arrangés par les parents. De plus, la coutume voulait que la femme vive avec la famille de son mari car l’héritage revenait exclusivement au fils qui, pour le mériter, prenait en charge ses parents dans leur vieillesse. Cette tradition existe encore dans les campagnes et chez certaines familles de renom. 

Pour nous, occidentaux, il est difficile d’imaginer être heureux avec une personne que nous n’avons pas choisie. De plus, vivre avec sa belle-famille relève du défi. Bien que monsieur Guan se soit marié de son propre choix et vive à Genève depuis plusieurs années avec sa femme et leur fils, il a conservé le comportement chinois qui permet de vivre en harmonie dans sa famille. C’est un homme d’une cinquantaine d’années, plein de vie. Chaque fois que je rencontre ce couple, ils ont le sourire aux lèvres, toujours un mot gentil et d’humeur égale. On pourrait penser que c’est de la politesse, certes, mais après cette discussion, je me suis rendue compte qu’il y avait plus que cela. 

Il me disait qu’il lui arrivait de se fâcher contre sa femme mais dès qu’il en prenait conscience, il se calmait : « Vous comprenez, je suis responsable du bien-être de ma femme, j’ai pris cet engagement quand je me suis marié. Je ne peux pas la maltraiter, sinon je manque à ma parole. Alors je prends du recul pour me calmer puis nous parlons. Si j’ai tort, je reconnais mon erreur et demande pardon et ma femme fait pareil. »

Chez monsieur Guan, la patience est un moteur. « Il ne faut pas mettre la pression, laisser le temps passer, la personne se rend compte par elle-même de ce qui est juste. Par exemple, j’encourage mon fils à suivre des études, à apprendre à conduire… Il n’a pas toujours envie mais il le fait. C’est mon rôle de veiller à son éducation. Quoi qu’il arrive, il sait que nous sommes toujours là pour lui et quand il a un problème, c’est vers nous qu’il se tourne. Plus tard, quand il sera responsable de sa vie, il reconnaîtra la valeur de ce que nous avons fait pour lui, il lui faut du temps, c’est tout. »

Bien sûr, tous les Chinois ne se ressemblent pas et les traditions se perdent parfois au profit du chacun pour soi. Mais l’idée de cette histoire, c’est un mélange de respect de ses engagements, un respect de l’autre, de confiance dans le jugement de l’autre et dans le temps. Travailler la patience, la tolérance et endurer parfois des choses difficiles à vivre avec la conviction que demain sera meilleur. C’est un message de paix pour ceux qui veulent l’entendre.

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