Discussions autour des prélèvements d’organes en Chine

Écrit par NTD
18.05.2011

  • Un groupe d’experts en transplantations d'organes a exprimé ses inquiétudes au sujet des prélèvements forcés d’organes. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Le 1er mai dernier à Philadelphie, lors de l'édition 2011 du Congrès américain sur les greffes, un groupe d’experts en transplantations d'organes a exprimé ses inquiétudes au sujet des prélèvements forcés d’organes. Depuis 2006, des allégations selon lesquelles le régime chinois assassine des prisonniers de conscience pour leurs organes sont examinées sur le plan international.

L’organisateur des débats, l'association DAFOH, Médecins contre les prélèvements forcés d’organes, a invité David Matas, avocat international des droits de l’homme, à s’exprimer. Matas et l’ancien secrétaire d’État pour l’Asie et le Pacifique, défenseur canadien des droits de l’homme, David Kilgour, ont mené des enquêtes sur les prélèvements forcés d’organes opérés sur des prisonniers de conscience en Chine. Un grand nombre de victimes sont des pratiquants de Falun Gong, une méthode spirituelle persécutée en Chine.

Monsieur Matas, coauteur avec David Kilgour du livre Prélèvements meurtriers, a présenté des preuves de leurs découvertes, dont des transcriptions de conversations téléphoniques des enquêteurs, se présentant comme des personnes à la recherche d’une greffe, interrogeant des médecins chinois sur l’obtention d’organes vivants.

Au cours d’une conversation téléphonique, l’enquêteur demande: «Combien de greffes d’organes avez-vous effectuées?».

«Entre 400 et 500 cas. Votre tâche principale consiste à préparer l’argent, suffisamment d’argent et de venir», répond Dr. Dai, un des médecins.

A la question de l’enquêteur sur le prix de revient le médecin chinois répond: «Si tout se passe bien, environ 16 000 à 22 000 euros».

Pour le délai d’attente, le Dr. Dai répond: «Je dois vérifier votre compatibilité sanguine, si vous venez, je peux le faire en une semaine».

L’enquêteur précise: «J’ai entendu dire que certains organes provenaient de ceux qui pratiquent le Falun Gong, qui sont très sains».

A quoi le Dr. Dai répond: «Oui, nous en avons, je ne peux pas vous parler directement par téléphone».

Le Dr. Danovitch, directeur médical du programme de greffes des reins à l’Université de Los Angeles Californie, affirme que la communauté internationale des greffes doit faire davantage pour arrêter les prélèvements d’organes sur les prisonniers exécutés.

«Tout ce que je dis est que si nous ne faisons rien, si nous ne faisons rien, nous devrons en partager la culpabilité», a-t-il expliqué.

De nombreux experts médicaux qui ont assisté à la table ronde ont condamné le régime chinois.

Kate Tarnotti, chercheuse médicale, chez ICON, a précisé: «C’est très similaire à l’Allemagne nazie lors de la Seconde guerre mondiale. Je pense que c’est atroce. Je pense que le monde doit vraiment se réveiller».

Yang Jinrui, physiatre, a déclaré: «Tout le monde a compris l’importance du problème ; si l’utilisation d’organes de prisonniers exécutés est contraire à l’éthique médicale, le prélèvement d’organes sur des pratiquants vivants de Falun Gong est simplement un meurtre et un crime. Je pense que cette notion doit être claire».

Lors de la discussion, des entreprises pharmaceutiques internationales ont également été invitées à prendre leurs responsabilités en empêchant les tests de médicaments sur des patients ayant reçu des organes de sources non identifiées en Chine.

 

Pour avoir accès à cette information en vidéo:

http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-05-26/102685320543.html