Une étude menée l’an dernier par l’American Cancer Society et publiée par le journal italien « La Repubblica », révèle que le taux de mortalité augmente lorsqu’on aura passé plus de 6 heures assis tous les jours. Le travail sédentaire est donc mis une fois de plus sur la sellette, puisqu’on connaissait déjà ses effets d’obésité et de diabète.

L’American Cancer Society aura mené cette étude 14 ans durant, sur quelques dizaines de milliers d’hommes et de femmes, comparant ainsi les temps de travail, d’activité physique et le taux de mortalité. Un ajustement a été fait pour le tabagisme, l’indice de masses corporelles et autres.

Il est alors démontré que les personnes restant plus de 6 heures assises ont, pour les hommes, un taux de mortalité 20% supérieur à ceux qui passent moins de trois heures assis sur une chaise. Et ce taux de mortalité augmente pour les femmes, puisqu’il serait de 40% supérieur ! Marc Hamilton, chercheur au Centre de recherche biomédicale Pennington aux États-Unis, explique même au quotidien italien que «Les muscles deviennent aussi réactifs que ceux d'un cheval mort. Cela peut entraîner notre métabolisme à générer une cascade d'effets indésirables.

Ces conclusions ont été corroborées par une autre équipe de chercheurs australiens qui révèlent que les personnes occupant un emploi assis depuis plus de dix ans sont presque deux fois plus susceptibles de développer un cancer colorectal. Alors bien sûr, on pense tout de suite à la pratique d’une activité physique après le bureau, ou lors de la pause déjeuner, de même qu’à la mise en place d’un régime alimentaire hypocalorique… mais selon le Dr James Levine, de la clinique Mayo aux États-Unis, les dommages de la position assise longue sont irréversibles et ne peuvent être compensées par une activité complémentaire : «Rester trop souvent assis est nocif» affirme-t-il.

Les alternatives existent pourtant, telles que se lever régulièrement, pour porter un dossier, aller aux toilettes ou à la machine à café, afin de « casser » le temps passé dans la position assise. Les auteurs concluent en précisant qu’il serait souhaitable que les porteurs de messages de santé publique associent maintenant la promotion de l’activité physique à la réduction du temps passé en position assise.