Israéliens et Palestiniens: Combattants pour la paix

Écrit par NTD
21.05.2011

  • Ils ont décidé d'abandonner la guerre et ont choisi de devenir plutôt des Combattants pour la paix. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Ils ont été soldats dans l'armée israélienne ou membres d'organisations palestiniennes qui ont perpétré des attaques terroristes en Israël.

Ils ont décidé d'abandonner la guerre et ont choisi de devenir plutôt des Combattants pour la paix.

Cette semaine, à la veille de la Journée du souvenir, ils se sont réunis à Tel-Aviv avec le Cercle des parents des familles endeuillées, en mémoire de ceux qui sont morts au combat, pour soutenir l’arrêt du massacre sanglant des deux côtés.

Idan Barir a servi dans l'armée israélienne pendant dix ans et est devenu capitaine au cours de la guerre de Gaza.

Il a senti que quelque chose était profondément erronée, il a donc rejoint l'organisation des Combattants pour la paix et a commencé à rencontrer des Palestiniens.

«À un moment donné, j’ai voulu connaître l'autre côté, entrer en contact avec des gens que je prenais auparavant pour mes ennemis. Cela a été la combinaison de différents processus: d'une part comprendre que le service militaire est la cause de la violence et d’autre part comprendre que nous devrions renoncer à la violence», a-t-il expliqué.

Rami Elhanan, un père endeuillé, qui a perdu sa fille il y a 15 ans alors qu’elle n'avait que 14 ans, a rejoint le Cercle des parents israéliens et palestiniens des familles endeuillées.

Il tente de convaincre les adolescents et les adultes de soutenir la paix.

«La raison pour laquelle je sors du lit le matin, c'est pour aller dire aux gens que ce n'est pas une fatalité. Il n’est écrit nulle part que nous devrions continuer de nous entretuer. Et, la seule façon d’y parvenir, c'est par le dialogue», a-t-il précisé.

Silwan est un faubourg de Jérusalem-Est et l’arène des affrontements entre soldats israéliens et habitants palestiniens.

Mais il y a aussi des gens qui s'identifient à la douleur ressentie de l'autre côté.

Ainsi Mohamed Aweda, habitant de Silwan a raconté: «Nous sommes venus ici pour partager notre peine avec les Israéliens de même que les Israéliens partagent leur douleur avec nous. Les gens morts des deux côtés sont les mêmes. Les mères qui ont perdu leurs fils sont les mêmes des deux côtés. Les pleurs, la douleur, le bonheur, il n'y a pas de différence entre une famille juive et une famille arabe».

Ce n'était pas facile pour eux de rencontrer les gens de l'autre côté et de mettre de côté les préjugés.

Ils avaient peur de rencontrer ceux qu’ils avaient l’habitude de voir à travers le canon d'un fusil.

Rami Elhanan, membre du Cercle des parents de familles endeuillées a expliqué: «Je suis resté à l'écart à regarder les gens et tout à coup cela m’a frappé comme l'éclair – c'était la première fois que je voyais les Palestiniens comme des êtres humains. J’ai rougi de honte. J'avais 47 ans et c'était la première fois que je voyais les Palestiniens comme des êtres humains et non comme des titres d'articles de presse. Je me souviens d'une Palestinienne, une femme âgée, vêtue des habits noirs traditionnels et portant la photo d'un enfant de six ans de la même façon que mon épouse porte le nom de notre fille».

Maintenant, Elhanan donne des conférences partout en Israël et en territoire palestinien, y compris dans les écoles.

«Quand je me trouve devant une classe d'enfants palestiniens ou israéliens et qu’un enfant dans les derniers rangs hoche la tête comme ça, c'est un miracle. J’ai sauvé une goutte de sang. Dans le judaïsme, une goutte de sang est comme un monde tout entier. Ces enfants portent tant de haine! Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de casser le mur très épais de la peur et du désespoir», a-t-il précisé.

Les gens qui ont assisté à l'événement croient qu'il y a un espoir de paix en dépit de la situation tendue dans la région.

Idan Barir, Membre, Combattants pour la paix a précisé: «Les gens des deux côtés, les Israéliens et les Palestiniens, nous sommes tous venus ici pour offrir quelque chose pour l'avenir: espoir, réconciliation, actions communes et travail commun. Toutes ces choses que vous pouvez trouver ici».

NTD News, Tel-Aviv, Israël

 

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