La journaliste Dorothy Parvaz de la chaîne Al Jazeera, qui avait été détenue en Syrie après être entrée dans le pays pour y couvrir les évènements, a été libérée et devrait retrouver sa famille au Canada.

Mme Parvaz, 39 ans, a d'abord été déportée vers l'Iran et ensuite vers le Qatar, pays où est situé le siège social d'Al Jazeera.

Elle était disparue il y a un mois, tout juste après avoir mis les pieds à Damas pour rapporter sur les soulèvements populaires et la répression.

Sa famille n'avait pas eu de nouvelles à son sujet jusqu'à ce que la Syrie confirme il y a quelques jours qu'elle avait été déportée vers l'Iran. Dorothy Parvaz détient les citoyennetés américaine, canadienne et iranienne.

«C'est définitivement un grand soulagement», a indiqué à Époque Times son fiancé Todd Barker. «Nous avons hâte de la voir.»

La famille de Parvaz s'est entretenue avec elle peu après son arrivée à Doha, au Qatar, et elle a affirmé avoir été bien traitée en Iran.

«Elle est saine et sauve à Doha et arrivera bientôt à Vancouver», a indiqué la famille sur Facebook.

«Elle dit avoir été bien traitée en Iran. Elle semblait positive et reconnaissante pour le soutien, mais un peu embarrassée. Nous sommes très reconnaissants envers les autorités iraniennes pour sa libération et son bon traitement», est-il écrit.

Le 17 mai, les autorités iraniennes ont publié une déclaration indiquant que Dorothy Parvaz avait commis de «nombreuses infractions» et que son cas était sous enquête. Dans une nouvelle sans relation apparente, l'agence de presse officielle iranienne, IRNA, a déclaré le 18 mai que l'Iran cherchait à renforcer ses liens avec le Qatar.

Dans une déclaration publiée sur son site Internet, Al Jazeera a mentionné que Dorothy Parvaz était «saine et sauve et de retour avec nous au Qatar».

«Elle a été en contact avec sa famille, et nous sommes maintenant avec elle pour apprendre davantage sur son épreuve des 19 derniers jours», a déclaré un porte-parole de la chaîne.

Plus de 16 000 personnes se sont associées au groupe Free Dorothy Parvaz sur Facebook depuis sa détention le 29 avril, et nombre d'entre eux ont écrit des messages de félicitations en apprenant sa libération.

Les administrateurs de la page ont remercié tous ceux qui ont participé dans la campagne pour sa libération. «Merci à tous pour votre appui, pour vos idées, pour avoir envoyé des courriels et fait des appels téléphoniques», indique un message. «Cela a vraiment aidé sa famille et ses proches.»

Le cas avait été pris par le Comité pour la protection des journalistes qui, la semaine dernière, a publié un communiqué déclarant que le dossier de la Syrie dans la détention et l'obstruction des journalistes était «atroce».

Version originale : Detained Reporter in Syria Released