Une célébration en plein cœur de New York. Une famille profite de la journée.

Cette journée revêt une signification particulière pour Zhang Lianying et sa famille.

«Je suis vraiment excitée. Cela fait des années que j'attends de célébrer cette journée en toute liberté», a expliqué Zhang Lianying.

Il y a à peine six mois, cette famille vivait à Pékin. Là-bas, ils ont été persécutés pour avoir pratiqué le Falun Gong, ou Falun Dafa, cette même pratique qui est célébrée ici, à Union Square, à l'occasion de la Journée mondiale du Falun Dafa.

Lianying et son mari Niu Jinping ont commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Lorsque les autorités chinoises ont entrepris de réprimer systématiquement le Falun Gong en 1999, le couple a persévéré dans la pratique, ce qui leur a valu d'être automatiquement catalogués ennemis de l'Etat.

Pendant des années, ils ont été incarcérés dans différents camps de travaux forcés où ils ont été torturés.

Zhang Lianying a précisé: «Ils m'ont attachée à une chaise pendant 50 jours consécutifs. J'étais incapable de bouger les bras. Mon cou était attaché à la chaise. Ils m'ont forcée à m'asseoir sous le soleil brûlant. J'avais des plaies ouvertes sur tout le corps».

À un certain moment, Lianying a été battue si férocement que son cerveau s'est mis à saigner.

Zhang Lianying a déclaré : «Bien que j'aie été persécutée jusqu’au seuil de la mort, je pensais, peu importe à quel point ils me torturent, je ne peux pas renoncer».

Ils ont à nouveau été arrêtés en 2008, peu avant les Jeux olympiques de Pékin. Ils ont été enlevés devant leur fille Qingqing qui n'avait que quatre ans à l'époque.

Zhang Lianying a ajouté:«Quelqu'un m'a saisie par derrière et m'a mis une cagoule sur la tête. Ils m'ont traînée à l'étage. Ma fille pleurait et criait en me réclamant. Ils ont été très cruels».

Jinping a été envoyé dans un camp de travail à Pékin. Lianying a été envoyée dans le tristement célèbre camp de travaux forcés pour femmes de Masanjia, dans la province du Liaoning.

Ils ont été libérés l'an dernier. Qingqing, aujourd'hui âgée de sept ans, n'a vécu que deux ans à peine avec sa mère.

Zhang Lianying a mentionné: «Pendant les vacances, elle se cachait dans la salle de bains au milieu de la nuit et pleurait. Elle disait à sa tante que papa et maman lui manquaient et se demandait si nous avions de quoi manger».

Lianying et Jinping voulaient que leur fille ait un meilleur avenir. En janvier, la famille a quitté Pékin et s'est envolée pour les États-Unis.

Qingqing a clamé: «Ils ne peuvent pas arrêter maman. Ils ne peuvent pas arrêter papa. Nous sommes tous libres».

Maintenant, ils ont une nouvelle vie. Ils sont réunis à nouveau et libres de pratiquer le Falun Gong.

Zhang Lianying a dit: «Tellement de gens sont encore persécutés, toujours en prison. Leurs vies sont en danger à chaque instant. Par conséquent, je veux vraiment faire appel à toutes les personnes de conscience partout dans le monde, qu'elles aident pour faire cesser cette perversité».

Et ils accomplissent fidèlement cette tâche en s'adressant aux journalistes et aux groupes de défense des droits de l'homme. Ils se rendent à Washington pour parler aux représentants du gouvernement. Ils racontent leur histoire parce qu'ils n'ont pas oublié les gens qu'ils ont laissés là-bas en Chine.

Zhang Lianying a ajouté: «Certains de mes très bons amis se trouvent toujours dans des camps de travail. Wang Li, qui était avec moi en 1999, a été condamnée à 14 ans. C'est pourquoi depuis mon arrivée ici, j'ai voulu parler aux gens de cette persécution qui doit être arrêtée. Cela ne peut pas continuer ainsi».

S'échapper de Chine n'a pas été facile pour cette famille. Récemment, la police chinoise a harcelé leurs proches, bien qu'ils ne pratiquent pas le Falun Gong.

Pour l'instant, les trois membres de la famille recommencent leur vie ici. Ils sont demandeurs d'asile aux États-Unis afin de pouvoir profiter d'autres journées comme celle-ci.

Zhang Lianying a avoué: «En Amérique, je me sens vraiment libre. Avant, je ne savais pas ce qu'était la liberté. J'avais entendu ce mot, mais je ne connaissais pas la véritable liberté».

Une réelle liberté – durement gagnée et chérie, ensemble.

Pour avoir accès à cette information en vidéo:

http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-06-03/913282508386.html