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Lybie, Syrie, Yémen, après l’espoir, le désespoir

Écrit par Elisabeth Morlaix, La Grande Époque
26.05.2011
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  • Obama Sarkozi Medvedev(攝影: / 大紀元)

La révolution de Jasmin semble virer au cauchemar. Les changements qui s’opèrent dans les pays «libérés» sont très fragiles et la guerre civile guette les autres pays. L’influence extérieure aura sans doute un fort impact sur le dénouement de cette révolte. Les divergences sont grandes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des pays. Quel avenir pour ces populations qui ne rêvent que d’une vie meilleure? Sortir d’une dictature sans bain de sang demande du temps, de l’argent et de la diplomatie. Il serait souhaitable que nos démocraties aident dans ce sens.

En Tunisie, les élections sont maintenues au 24 juillet mais le risque qu’elles soient mal préparées entraînerait des contestations. S’il y avait report, cela discréditerait le gouvernement transitoire. Pour savoir si la Tunisie va enfin entrer dans la démocratie, il faut attendre les résultats des élections. Rendez-vous en juillet. En attendant, la crise économique qui a amené cette révolution ne fait qu’empirer, les touristes et les entrepreneurs faisant défaut.

En Égypte, depuis la chute de Moubarak, les militaires ont pris le pouvoir. Les civils demandent de plus en plus que les responsables de l’ancien gouvernement soient portés en justice et les procès s’enchaînent. Il semble que ce soit une vraie chasse aux sorcières souvent motivée par la jalousie plutôt que par un esprit de justice. Cela entraîne une panique dans les milieux financiers qui craignent un procès pour avoir collaboré avec le régime Moubarak. Avec une forte diminution des touristes, l’Égypte s’enfonce dans un marasme financier qui fait craindre à certains que le gouvernement actuel puisse empêcher le pays d’entrer dans la démocratie sous prétexte de cohésion du pays.

En Libye, cela fait deux mois que l’intervention militaire occidentale vient en aide aux rebelles libyens. L’OTAN intensifie les frappes, plusieurs explosions ont retenti à Tripoli la nuit dernière. Moscou s’insurge face aux débordements des forces de l’OTAN qui selon le ministère russe des Affaires étrangères «est un nouvel écart grossier par rapport aux résolutions de 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, des bâtiments n'ayant pas un caractère militaire ayant été touchés».

Selon un haut responsable de l'Otan, l'objectif est que fin juin début juillet, Kadhafi soit tombé, reconnaissant que la sortie du conflit doit aussi passer par la diplomatie. L’Union Africaine vient en aide à Kadhafi en lui proposant une sortir digne avec une «feuille de route», prévoyant un cessez-le-feu et une période de transition devant déboucher sur des élections. Mais le Conseil National de Transition libyen l'a rejetée exigeant au préalable un départ de Kadhafi. De son côté, l’Égypte et la Turquie proposent leurs services pour trouver un règlement au conflit.

Au Yémen, suite aux manifestations pacifiques, le président Ali Abdullah Saleh avait accepté des compromis qu’il a ensuite reniés mettant en colère une certaine partie de la population, entre autre, Sadik al Ahmar, chef de la fédération tribale Hached. Les affrontements ont déjà fait plusieurs dizaines de morts. Le ministère de la Défense a annoncé l'arrestation des dirigeants tribaux rebelles de la famille Ahmar, pour les traduire en justice. Comme dans la majorité des pays dirigés par une dictature, lorsque la main de fer disparaît subitement, les différents opposants sont prêts à tout pour conquérir le pouvoir, quitte à mette à feu et à sang leur pays. Des Yéménites soutiennent leur président. Comme pour les autres pays, la guerre civile est à la porte.

En Syrie, la répression sanglante continue et les morts s’entassent. La presse et les cyberdissidents n’ont plus les moyens de communiquer. Coupures d’électricité, fouilles des maisons et arrestations sommaires font leur quotidien. Hassan Nasrallah, le secrétaire général du mouvement chiite armé Hezbollah, allié de l'Iran et de la Syrie, a appelé les Syriens dans un discours télévisé à soutenir le régime de Bachar El-Assad. Les pays occidentaux annoncent des sanctions économiques, la Suisse a dit avoir gelé les avoirs de Bachar El-Assad. En attendant, pour des milliers de Syriens, la vie a basculé dans l’horreur.

 

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.