Des villageois désespérés demandent au Falun Gong de les aider

Écrit par Yang Minde, La Grande Époque
31.05.2011

  • Photo prise sur le vif au moment de démolitions forcées le 13 mai 2011. Un villageois avait alors été tué par un démolisseur engagé par les autorités dans le village de Luzhuang, dans le canton de Guanyun, dans la province du Jiangsu. Les autorités ont déclaré par la suite qu'il s'était suicidé. (攝影: / 大紀元)

Les habitants d'un village de la province du Jiangsu et des membres non décideurs du parti communiste, ont fait un choix inhabituel en cherchant à s'abriter des démolitions forcées.

Après des années de confiscation de terres, de harcèlements et d’autres mauvais traitements des responsables locaux, un petit groupe s'est rassemblé pour adresser une lettre à Li Hongzhi, le fondateur de Falun Dafa, une discipline spirituelle qui est persécutée en Chine depuis 1999, pour lui demander de l'aide.

Cette lettre se réfère à la croyance traditionnelle chinoise de la rétribution, selon laquelle une personne qui cause du tort à autrui devra en payer le prix. Les villageois espèrent que ces fonctionnaires qui les ont tourmentés auront cette rétribution.

Des centaines de personnes du village de Luzhuang, dans le canton de Guanyun, dans la province du Jiangsu, ont été soumis à des démolitions forcées par l'administration du canton et par des investisseurs depuis 2002, selon leurs témoignages. Après que leurs terres et leurs maisons leur aient été confisquées, les villageois ont fait appel mais ont été détenus, envoyés en camps de travaux ou persécutés d'une façon ou d'une autre, ont-ils ajoutés.

 

Le matin du 13 mai, une autre démolition forcée a eu lieue dans le village et s'est conclue par le décès d'au moins un habitant. Les habitants ont confié au journaliste de Epoch Times que Lu Zengluo, un habitant du village, avait été battu à mort par l’équipe de démolition, composée généralement de gros bras ou de membres des gangs engagés par les promoteurs. Ensuite, pour effacer toutes les preuves, le groupe a mis le feu à une réserve d'essence et provoqué un grand incendie.

Pour montrer le sérieux avec lequel le Parti communiste considère l'incident, les responsables locaux de la propagande ont publié une réfutation de l'histoire du villageois. Les autorités ont déclaré que Lu s'était lui-même immolé avec de l'essence. Ce genre d'immolation survient parfois lorsque des propriétaires désespérés qui n'ont plus rien à perdre se battent contre les violentes campagnes d'éviction organisées par l'administration.

Le 14 mai, le jour suivant l'incident, les habitants de la région, furieux de ce qu'il s'était passé, ont cherché à prouver l'authenticité de leur version des faits et ont posté sur Internet des images horribles de la scène mortelle. Ils ont écrit qu'ils espéraient que les médias outre-mer publient sur cette affaire. En même temps, ils ont attiré l'attention sur la lettre qu'ils ont envoyée à M. Li Hongzhi le 24 avril. Elle a été publiée sur le site dissident Boxun.

Jointe à cette lettre, une déclaration collective de démission du parti communiste chinois datée du 8 décembre 2007.

Les villageois ont expliqué que depuis mars 2010, 4 habitants ont attenté à leur vie en buvant des pesticides en guise de protestation contre les démolitions forcées. D'autres familles ont vu l'eau et l'électricité coupées et  des routes bloquées, alors que d'autres ont été détenus par la police.

Version originale: http://www.theepochtimes.com/n2/china/long-suffering-villagers-ask-falun-gong-for-help-56460.html