Écrit par Yun Song, La Grande Époque

Dans la Chine ancienne, l'enseignement officiel reposait en grande partie sur le confucianisme. Lorsque Confucius  enseignait à Xingtan (littéralement Autel de l'Abricot), c'était face à 3 000 étudiants. L'enseignement dispensé par Confucius est appelé le confucianisme, et il est à l’ origine de l’École de Confucius

Dong Zhongshu (179 - 104 av. J.-C), un influent érudit impérial sous la dynastie Han, à largement promu le confucianisme au dessus de toutes les autres idéologies, au point d'en faire l'idéologie dominante de l'époque

Sous les dynasties Sui (580-618) et Tang (618-907), le système des examens impériaux qui faisait la part belle au confucianisme, l'à progressivement  amené à son apogée, et l’influence du confucianisme sur l'éducation classique chinoise a duré des siècles.

L'idéologie Confucéenne, tout comme la base de son enseignement, est un système complet de pensées couvrant les aspects généraux de la vie sociale et spirituelle de son époque. Dans «la Grande Étude», Confucius disait «Leurs personnes étant éduquées, leurs familles étaient  règlementées. Si les familles étaient bien administrées, l'état était bien administré. L'état étant bien administré, tout le royaume devenait tranquille et heureux»

Formés par une telle philosophie, les anciens chinois prenaient à cœur le fait de cultiver sa moralité, de nourrir sa noblesse de caractère et de craindre le ciel et la terre. On croyait que la vie était prédestinée, et qu'en cultivant sa moralité, on pouvait enfin atteindre  une grande quiétude d'esprit,  une vie terrestre saine, le spirituel et les valeurs sociales.

 

Le Confucianisme à pour fondement «la bienveillance, la droiture, la bienséance, la sagesse et la loyauté». Les  vertus qui en dérivent sont : fidélité, piété filiale, courage, équité, transparence, justesse, diligence... Le confucianisme règlementait toutes les couches sociales de l'ancienne chine, et établissait les critères de valeur morale et les normes pour être une bonne personne.

 

La bienveillance et la bienséance sont les valeurs fondamentales du confucianisme. En gardant un état d'esprit bienveillant, on devenait naturellement vertueux. En l’absence de légitimité, on ne peut obtenir fidélité ou loyauté. Or sans loyauté, rien ne peut être établi.

La culture traditionnelle chinoise puise ses racines profondes dans le Confucianisme, le Bouddhisme et le Taoïsme. Si le Confucianisme permet de réussir son» entrée dans le monde ordinaire», le Bouddhisme et le Taoïsme mettent l'accent sur  comment «transcender le monde ordinaire». Puisque le Confucianisme interagit directement avec le monde profane, il a une influence plus grande sur la société humaine, sur le monde ordinaire.

Dans la chine ancienne, l'approche confucéenne était très efficace car non seulement elle a produit des individus hautement accomplis, mais elle a aussi joué un rôle important dans le maintien de la stabilité sociale et le lancement du progrès économique et culturel. C'est grâce à l'éducation confucéenne, que l'histoire chinoise a vu émerger  la splendide Dynastie Tang, l'exquise Dynastie Song et les florissantes Dynasties Ming et Qing… Autrement dit, la culture traditionnelle chinoise n'aurait pu exister  sans le tremplin du confucianisme.

Sous la Dynastie Han (206 -220 av. J.-C) et la Dynastie Jin (265-420), le système des examens impériaux n'était pas encore instauré, et pourtant il existait un système de recommandation pour nommer aux postes administratifs des personnes bien-éduquées, et dont le passé était irréprochable. Elles étaient généralement issues de familles riches et influentes. Cependant si la personne n'était pas bien-éduquée, peu importe le rang de sa famille, elle n'avait aucune chance d'être nommée.

Le système des examens impériaux instauré sous les Dynasties Sui et Tang, offrait au commun des mortels une chance équivalente pour accéder à un poste administratif. De nombreuses personnes, au passé modeste mais avec une excellente instruction, ont occupé des fonctions administratives. Jusqu'à nos jours on relate les récits de gens « partis du bas de l'échelle» et qui ont réussis.

Même si ceux qui ont émergé sont peu nombreux, ceux qui ont été formés à la même idéologie ont joué des rôles importants au sein de la société.  Les lettrés, d'une façon générale, étaient très respectés et formaient les principaux socles de la société chinoise.

 

Parmi eux, certains ont ouverts des écoles, d'autres sont devenus conseillers des dirigeants, d'autres encore ont exercé la médecine, ou sont devenus artistes. Dans la Chine ancienne, la couche des lettrés avait un impact certain sur la société à travers ses pensées et ses faits. Leur système de valeur à contribué à maintenir la stabilité de la société.  

Un autre trait caractéristique de l'enseignement de l'ancienne chine est que le manuel principal n'a pas changé au cours des milliers d'années. Peu importe l’ascension et la chute des dynasties, les classiques eux, restent inchangés.  

Les dynasties comme les sociétés peuvent changer, mais le Tao reste toujours le même. C'est la raison pour laquelle le confucianisme à pu  traverser des milliers d'années. Peu importait sous quelle dynastie on naissait, il était possible de recevoir le même enseignement basé sur les mêmes idéaux orthodoxes. Les textes classiques sont l'essence de la culture traditionnelle chinoise. On commençait à les étudier très jeune. Beaucoup de gens étaient capables de réciter de mémoire des passages de «La Grande Étude», «L’invariable Milieu», «Les Entretiens de Confucius» et «Le  Livre des Rites».

 

Dans la chine actuelle, par contre, la majorité des étudiants de premier cycle et même du supérieur, n'a aucune connaissance de ces livres qui sont une partie intégrante de leur patrimoine. Dans la chine antique, le but de l'éducation était d'inculquer la Voie des êtres, le Tao pour un être humain. Cette base fournissait à la personne les orientations justes, tout au long de la vie, et on pouvait s'éveiller au Tao plus profondément grâce à sa pratique quotidienne de la Voie. Dans le monde actuel, l'éducation n'est rien de plus qu'une accumulation de savoir faire et de théories des manuels scolaires.

Article original : http://www.theepochtimes.com/n2/china/the-art-of-teaching-in-ancient-china-part-one-53081.html