Une coalition internationale a fait la promesse la semaine dernière à Rome de financer les rebelles libyens pour les aider à combattre les forces de Mouammar Kadhafi alors que l'impasse perdure depuis plusieurs semaines.

Une conférence, regroupant une vingtaine de pays arabes et de l'OTAN ainsi que des organisations internationales, s'est tenue afin de discuter de la stratégie à adopter afin d'exercer plus de pression sur le régime de Kadhafi et de le renverser finalement.

Les fonds proviendront des propres coffres de Kadhafi alors qu'il y aura un «dégel partiel [de ses] fonds dans les banques et institutions financières afin de subvenir aux besoins essentiels de la population libyenne», a déclaré Franco Frattini, ministre des Affaires étrangères italien.

M. Frattini a indiqué qu’une somme de 250 millions de dollars est déjà disponible pour venir en aide aux rebelles. Il y en aura davantage lorsque les avoirs seront dégelés.

L'efficacité des frappes de l'OTAN a diminué durant les dernières semaines alors que les forces de Kadhafi continuent de bombarder Misrata et d'autres endroits tenus par les rebelles. L'OTAN a réitéré qu'elle n'allait pas envoyer de troupes au sol en Libye.

Les rebelles qui tentent de déloger Kadhafi espéraient une victoire rapide mais, au sol, ils sont trop mal équipés et organisés pour représenter une véritable menace pour les troupes de Kadhafi.

Les détails sur le financement des rebelles n'ont pas été entièrement révélés, mais l'annonce du Groupe de contact sur la Libye selon laquelle il cherche à mettre en place un mécanisme de financement temporaire a été saluée comme un pas dans la bonne direction par de nombreux participants à la conférence. Les fonds seront distribués au Conseil national de transition rebelle, dont le quartier général est situé dans l'est à Benghazi.

La décision «démontre que le temps est contre Kadhafi et que la communauté internationale est déterminée à continuer à agir», a déclaré William Hague, le secrétaire aux Affaires étrangères britannique.

Le mécanisme sera supervisé par le Comité des sanctions des Nations Unies et sera administré par plusieurs pays européens et africains.

Les rebelles libyens disent avoir besoin de 2 à 3 milliards de dollars pour continuer leurs opérations et éviter la débandade.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a indiqué que son pays cherchait à puiser dans les 30 milliards de dollars de fonds étatiques libyens qui ont été gelés aux États-Unis, selon Reuters.

«Je suis heureuse d'annoncer que l'administration Obama, de pair avec le Congrès, a décidé de faire une loi qui permettra aux États-Unis de puiser dans une portion des avoirs de Kadhafi et du gouvernement libyen aux États-Unis afin de rendre ces fonds disponibles pour venir en aide à la population libyenne», a déclaré Mme Clinton.

Version originale : Rome Meeting Sets in Motion Mechanism to Fund Libyan Rebels