Des membres du Parlement tchèque et un évêque catholique condamnent la répression violente exercée par le régime communiste chinois le 4 juin 1989 sur la Place Tiananmen de Pékin.

Marek Benda parlementaire tchèque a déclaré: «Cela s'est passé il y a plus de 20 ans, mais pour nous tous, à cette époque cela a été choquant. L'idée qu'une personne puisse mener des chars contre des manifestations étudiantes nous paraissait vraiment impossible».

«Je pense que, bien sûr, c'était un immense soulèvement populaire, mais la façon dont le régime a réagi, je dirais que c'est l'expression absolue d'un totalitarisme pur», a informé Stanislav Polcak, un autre parlementaire tchèque.

Selon l'évêque catholique Vaclav Maly, le parti communiste chinois ne connaît aucun autre recours que la violence et la répression. «Le massacre qui a eu lieu sur la Place Tiananmen de Pékin en 1989 est un trou noir dans l'histoire de la Chine. C'est une grande honte que le régime chinois ait atteint une telle extrémité à l'époque et n'a pas trouvé d'autre moyen que la violence pour réprimer le désir naturel des étudiants pour la liberté. La liberté de se rassembler et la liberté de s'exprimer», a-t-il précisé.

Stanislav Polcak et Marek Benda ont ajouté qu'il n'y avait aucun progrès sur les droits humains en Chine, pas seulement pour les activistes démocrates mais aussi pour les autres groupes et les individus.

«Le régime chinois a fait certains efforts pour montrer un meilleur visage au monde, comme avec les Jeux olympiques ou l'Exposition mondiale, mais il semble que ces derniers jours, la répression reprenne de plus belle en Chine. Les représentants démocrates qui avancent certaines critiques sans s'opposer au parti sont emprisonnés et ‘disparaissent’ les manifestations locales sont réprimées et les pratiquants de Falun Gong ou les Chrétiens sont toujours persécutés. Je n'ai vu aucune amélioration ces dernières années», a expliqué Stanislav Polcak.

«Il est difficile de parler de changement lorsqu'un seul et même parti contrôle le pays. Je pense que c'est une forme de totalitarisme lorsqu'un parti veut garder le contrôle des masses sans laisser aucune liberté individuelle. C'est en opposition avec l'idée de démocratie», a-t-il ajouté.

L’évêque Mali a précisé que la société chinoise ne devrait pas laisser la croissance économique l'endormir.

«Le parti communiste chinois n'est pas un parti qui a des idées, c'est juste une force qui veut rester au pouvoir et contrôler l'avenir de la Chine. Il est difficile d'être de bon conseil parce que c'est un pays complexe, mais les citoyens devraient prendre l'initiative et continuer d'exercer la pression à partir du bas. Une pression qui les mènera à une plus grande liberté, une plus grande liberté civile et un respect des droits civils. Si les pressions se maintiennent, je suis sûr que l'atmosphère en Chine changera avec le temps. Pour l'instant, la plus grande partie de la société est hypnotisée par la croissance économique. La plupart des gens ont une meilleure qualité de vie aujourd'hui, c'est bien, mais en vivant sans liberté, personne ne peut plus cultiver son humanité». 

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