En Chine, une poignée de commentateurs, d'experts et d'activistes espèrent pouvoir participer aux élections populaires nationales de cette année. Mais leur succès, dans un processus démocratique relativement  symbolique, reste à voir. Le régime communiste a déjà exprimé son manque de tolérance à l’égard des candidats indépendants au Congrès populaire.

Liu Ping, pétitionnaire originaire de la province du Jiangxi et ancienne candidate au Congrès local du Peuple, a été parmi les premières à se présenter. Son élection au niveau régional, considérée comme un test pour le reste du pays, a eu lieu en mai. Mais sa campagne a été abrégée, les autorités l’ayant harcelée après qu'elle ait présenté sa candidature.

«Le 11 mai 2011, j’ai envoyé un texte demandant de l’aide, puis notre électricité a été coupée. Le 12 mai, j’ai été arrêtée et le lendemain matin, ils ont fouillé mon domicile. Ils m’ont réprimée sans relâche, de peur que je n'arrive à représenter le peuple», a-t-elle expliqué.

Le Congrès local du peuple est le niveau le plus bas du pouvoir sous le régime chinois. Les représentants sont élus tous les cinq ans. Selon la constitution chinoise, chacun peut se présenter aux élections. Ils doivent simplement être proposés par au moins dix électeurs de leur circonscription.

Jusqu’à présent, plus de 120 personnes se sont présentées dans le pays, beaucoup d'entre elles grâce au soutien des médias sociaux. D’autres, plus célèbres, comme le journaliste et écrivain Li Chengpeng, ont annoncé leur candidature à Chengdu à près de 3 millions de sympathisants sur son micro blog.

Le régime chinois n'est pas tranquille face à l'expression de cette conscience politique. Son département de la propagande a déjà interdit la couverture médiatique de nombreux candidats. Le 30 mai dernier, le Global Times, un journal officiel de l'Etat, mettait en garde contre ces candidats influencés par de soi-disant forces étrangères hostiles.

Les élections au Congrès local du Peuple se dérouleront jusqu’à la fin de l’année prochaine. Bien que les représentants élus puissent avoir une certaine influence sur les politiques locales, la majeure partie du pouvoir politique continue de reposer sur le parti communiste. Les responsables et les secrétaires du parti communiste chinois sont placés à chaque niveau du pouvoir et se conforment, à la lettre, aux directives du parti central de Pékin.

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