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Des fermes privées pour nourrir les apparatchiks du système

Écrit par Sophia Fang, La Grande Époque
03.06.2011
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  • Un étal de fruits et légumes sur un marché.(攝影: / 大紀元)

Si certains journaux et articles de presse ont révélé la série récente de scandales alimentaires - brioches contaminées dans les rayons des supermarchés, germes de soja contenant des additifs alimentaires prohibés - l’un d’entre eux est allé plus loin dans son enquête.

Dans son édition du 5 mai, le Southern Weekly raconte les pratiques d'exploitation de fermes privées du Parti communiste chinois sur plusieurs décennies, afin de garantir aux fonctionnaires de haut rang des légumes et de la viande sains et en abondance alors même que l'approvisionnement de la population en nourriture est compromis. Chaque étape de la croissance des fruits et légumes des responsables du Parti est scrutée avec attention pour s'assurer qu'ils sont exempts de polluants et sans risque pour la santé.

À cause des nombreux scandales alimentaires récents, les Chinois sont devenus inquiets au sujet de leur nourriture. Au nombre de leurs préoccupations quotidiennes, les révélations sur le lait en poudre frelaté, la poudre de viande maigre et les brioches contaminées. Installé dans le district Shunyi de Pékin (précisément à Wangjiachang dans la province de Liqiao), «la Ferme des légumes et le Club de Loisir des Douanes de Pékin» fournit exclusivement les fonctionnaires des douanes de Pékin en légumes. La ferme dispose d'une superficie de 13,35 hectares et est entourée d'une clôture de deux mètres de haut et surveillée par cinq gardes.

Seuls des engrais biologiques et des pesticides biologiques y sont utilisés. Des formations publiques et un centre de tests dans la province de Guangdong ont été un signe avant-coureur dans la mise en place de ces fermes privées d'approvisionnement en nourriture. Depuis une décennie elles ont commencé par l'embauche de villageois locaux pour qu'ils plantent des légumes, élèvent des porcs, du poisson, des poulets et des canards dans le centre de la région.

Un habitant de Pékin a parlé à la télévision New Tang Dynasty (NTD) d'une ferme semblable dans le Hebei, destinée au ministère de l’Éducation de Pékin. «Ils ont tout ce qu'il faut, du poisson, des légumes, tout est fait par leurs propres hommes. Les fonctionnaires du département se partagent les produits alimentaires, et c'est cela qu'ils mangent».

Un journaliste du Southern Weekly a téléphoné aux 103 fournisseurs de «produits bio» pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008, et s'est rendu compte que beaucoup d'entre eux entretenaient toujours d'étroites relations avec les organismes gouvernementaux. Ces fermes privées d'approvisionnement alimentaires existent partout en Chine. Les aliments de haute qualité sont vendus en gros aux gouvernements locaux, aux services alimentaires, aux services de l'agriculture et à d'autres ministères. D'après le Southern Weekly, le consommateur moyen n'a pas accès à ces aliments de qualité provenant de l'approvisionnement privé.

Pratiquement 90% des aliments vendus en Chine, contiennent des additifs, dont il existe 2.000 types. Le Quotidien du Peuple du 9 mai révèle qu'un adulte consomme entre 80 et 90 additifs différents par jour.  Selon Zhou Qing, écrivain chinois installé en Allemagne, les scandales alimentaires révélés par les médias chinois et par le Web ne sont que la pointe de l'iceberg. En 2004, Zhou a écrit un ouvrage sur la sécurité alimentaire en Chine. Dans un article pour Radio Free Asia, il dit que les Chinois n'ont confiance en aucun industriel de l'agro-alimentaire parce que le régime cache délibérément la vérité et interdit aux médias d'annoncer les mauvaises nouvelles.

Malgré les récents scandales alimentaires, le responsable de la Sécurité Alimentaire en Chine, Zhang Yong a déclaré que la situation générale de la sécurité alimentaire était bonne en Chine. La déclaration de Zhang selon laquelle la nourriture est saine en Chine a été décriée par les internautes chinois. Les «fermes privées d'approvisionnement alimentaire» ont indigné beaucoup de Chinois, rapporte le Southern Weekly.

Le Southern Metropolitan déclarait le 7 mai, que pour les 90 ans du Parti communiste chinois, le Conseil d’État pourrait interdire tous les articles parlant d'aliments contaminés. L'article sur «l’Agriculture modérée» du Southern Metropolitan, n'est déjà plus facilement accessible sur le web, à moins de fouiller dans les recoins du réseau. Un habitant de Shanghai s'est confié à la radio Sound of Hope: «Toute notre alimentation est contaminée par des substances toxiques. Un voisin m'a raconté que sa fille en classe de maternelle a les seins qui poussent ! Et ils ne savent même pas quel aliment est en cause». «Vous ne pouvez même pas l'empêcher. Les légumes sont tout simplement bourrés d'engrais chimiques et de pesticides».

Selon Qing Yuan, un correspondant de The Epoch Times, cet «approvisionnement alimentaire privé aura des conséquences désastreuses». «Ces services gouvernementaux qui ont le pouvoir et l'autorité se soucieront encore moins de la sécurité alimentaire. Tant qu'ils ont leur propre approvisionnement, ils ne vont pas s'en faire pour la santé des autres».

 

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