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Une contestataire a interrompu un discours du trône prévisible

Écrit par Matthew Little, La Grande Époque
05.06.2011
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  • Le gouverneur général du Canada, David Johnston, a inspecté les troupes (攝影: / 大紀元)

OTTAWA – Un page du Parlement tenant dans ses mains une affiche en forme de panneau d'arrêt, sur laquelle était écrit «Stop Harper», a été la plus grande surprise lors du discours du Trône le 3 juin. La plus grande surprise peut-être, mais certainement la moins importante.

Il s'agissait d'une contestataire avec de bonnes manières, formelle et silencieuse, un page qui selon la sénatrice Mobina Jaffer était bien connue au Sénat. Après s'être avancée dans l'allée centrale le dos au président, elle s'est tournée pour faire face au premier ministre, Stephen Harper, et au gouverneur général, David Johnston, avant l'intervention du sergent d'armes qui l'a escortée à l'extérieur de la Chambre.

Le discours du Trône a réitéré plusieurs promesses et priorités des conservateurs, en incluant certains éléments qui n'auraient pu être amenés par un gouvernement minoritaire, notamment la réforme du Sénat. Harper souhaite que les sénateurs, qui sont actuellement choisis par le premier ministre et qui peuvent siéger jusqu'à l'âge de 75 ans, soient élus pour des mandats déterminés.

Dans le discours, Harper s'est engagé à abolir le registre des armes d'épaule, à permettre aux agriculteurs de contourner la Commission canadienne du blé pour vendre sur le marché et à ouvrir le débat sur le rôle du Canada dans le conflit libyen.

Le premier ministre a aussi promis des progrès dans le dossier de la sécurité de la frontière avec les États-Unis, selon la «vision commune de la sécurité et de la compétitivité économique à l’intérieur du périmètre» présentée par Harper et le président américain, Barack Obama, en février dernier.

À moins que Harper ne dévie amplement du contenu du discours du Trône et de la trajectoire adoptée durant ses gouvernements minoritaires précédents, l'«agenda secret» qui devait faire surface ne se concrétisera pas.

Le premier ministre s'est engagé à garder les impôts bas et à stimuler la création d'emploi et la croissance, et a suggéré qu'un examen des dépenses du gouvernement pourrait venir à bout du déficit un an plus tôt que l'échéance de 2015 précédemment identifiée.

Le discours a également inclus la promesse de conclure un accord de libre-échange avec l'Union européenne d'ici 2012 et un avec l'Inde d'ici 2013.

«Notre gouvernement présentera un projet de loi sur les droits d’auteur qui établira un équilibre entre les besoins des créateurs et ceux des utilisateurs, et il veillera à ce qu’il soit adopté rapidement», a lu M. Johnston.

Le Canada a échoué à deux reprises à réviser sa législation périmée sur la propriété intellectuelle lorsque des élections sont venues interrompre un processus laborieux dans lequel des comités ont appelé à témoigner des dizaines d'individus, et auraient pu en appeler des centaines d'autres.

Le Canada marquera également un anniversaire important l'année prochaine en commémorant le bicentenaire de la guerre de 1812.

«Nous nous souviendrons comment les personnes de diverses origines et régions ont uni leurs efforts pour lutter pour le Canada assurant ainsi son destin indépendant dans l’Amérique du Nord.»

Dans cette guerre, le Canada, alors une colonie britannique, a repoussé une invasion américaine.

Des développements concernant le maintien de l'ordre, notamment des provisions sur l'arrestation par un particulier, sont aussi une priorité, selon le discours.

Selon un communiqué de presse distribué durant le discours du Trône, le page contestataire était Brigette Marcelle, une récente diplômée de l'Université d'Ottawa. Elle était page au Sénat depuis un an.

«Ce pays a besoin d'une version canadienne du printemps arabe», indique le communiqué.

Version originale : Protester Interrupts Otherwise Predictable Throne Speech

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