Vietnam et Chine en conflit territorial

Écrit par Suzi Loo, La Grande Époque
13.07.2011

  • C'est devant l'ambassade du Vietnam à Paris que les Vietnamiens se sont donnés rendez-vous pour manifester.(攝影: / 大紀元)

De la souveraineté maritime du Vietnam à l'annexion des archipels Spratly et Paracels par la Chine Communiste. Depuis le milieu du siècle dernier avec la découverte des réserves potentielles de pétrole et de gaz dans leur sous-sol, la Chine s’intéresse fortement  aux archipels Spratly et Paracels. Elle prétend étendre ainsi  sa possession sur plus de 80% de la surface de la Mer de Chine (Mer méridionale pour les Chinois).

C'est devant l'ambassade du Vietnam à Paris que les  Vietnamiens se sont donnés rendez-vous pour manifester, comme ils le faisaient au même moment à Hanoï. Les Vietnamiens d'Outre-mer sont en colère contre l'attitude de la Chine et reprochent particulièrement au gouvernement vietnamien de «se mettre à genoux devant la Chine». Une partie des hauts dirigeants qualifiés de «pro-chinois» essaient en effet de maintenir en coulisse une relation politique privilégiée avec la Chine.

Dans un pays où, comme en Chine, les manifestations sont rarement spontanées à cause de la répression, et où les réseaux sociaux étrangers sont sous haute surveillance, des utilisateurs des réseaux sociaux au Vietnam n’ont pas hésité à lancer des appels au rassemblement via Facebook, Twitter, les blogs personnels ou par SMS pour manifester pacifiquement les 5, 12, et 19 juin contre la Chine. Des arrestations massives ont eu lieu lors de ces manifestations. Les réseaux de téléphones mobiles ont été coupés, par les camions brouilleurs d’ondes de la police, aux abords des lieux de manifestation.

Le peuple vietnamien exige que son gouvernement ne cède pas devant les menaces chinoises. Pour madame Tran Dun Nghi, les choses sont claires: «Les îles Spratly et Paracels appartiennent aux Vietnamiens. C'est pour montrer nos esprits patriotiques, pour soutenir la cause vietnamienne au pays [que nous manifestons]. Nous sommes la diaspora vietnamienne qui se compose des boat-people qui ont fui le régime communiste. Nous sommes en France, dans un pays de démocratie, nous tenons absolument à descendre dans la rue pour porter la voix du peuple contre l'injustice, pour la liberté et la démocratie au Vietnam, au plus haut et au plus loin.»

M. Tran Nghia poursuit: «L'invasion des Chinois sur les îles Spratly, c'est à cause de la richesse sous la mer car il y a du pétrole et aussi la richesse en surface, c'est-à-dire que c'est une région où il y a le moins de pollution mais aussi énormément de nourriture marine pour toute la région. Le second, c'est la question géopolitique, c'est pour contrôler tout le Sud-est. Nous sommes toujours contre l'invasion chinoise, contre l'esprit de colonisation du communisme chinois. Nous ne sommes pas contre les Chinois, mais contre le PCC chinois qui veut contrôler toute la région et cela, c'est très dangereux.»

En 2010 déjà, le Secrétaire d’Etat américain à la Défense Robert Gates s’inquiétait de l’impact de la position chinoise en Mer de Chine sur la stabilité régionale, après que des groupes américains d’exploration pétrolière ont été bloqués par la Chine. Le Vietnam n’est pas le seul pays à disputer la territorialité de certaines îles à la Chine. Philippines, Malaisie et Thaïlande font également face au positionnement chinois sur les ressources minières de la région.