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Les rebelles libyens accusés de violence envers les civils

Écrit par Jasper Fakkert, La Grande Époque
20.07.2011
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  • Des rebelles lybiens patrouillant dans les rues. (Staff: CHRISTOPHE SIMON / 2011 AFP)

Alors que la cause de la rébellion libyenne a gagné le soutien de la communauté internationale, des accusations se multiplient contre certains groupes rebelles, qui se comporteraient avec les civils de façon aussi brutale que les troupes du colonel Kadhafi.

D’après l’association Human Rights Watch (HRW), les combattants rebelles et leurs soutiens «ont détruit des propriétés, brûlé des maisons, lynché des personnes soupçonnées de soutenir le gouvernement après les avoir tirées hors de leur maison ou de leur commerce, et dans certains cas hors des hôpitaux où elles sont soignées».

HRW dit que les actes en question ont été directement observés par ses équipes au sol ou citées par des témoins et par un chef rebelle.

Un habitant de la ville de Rayayinah a ainsi expliqué à HRW avoir vu les blessures de trois personnes frappées par les rebelles dans la partie occidentale de la ville.

«Leurs mains ont été attachées avec du fil de fer et ils ont été frappés. J’en ai vu trois mais il y a plus que cela. L’un d’eux a perdu deux doigts de pied quand un combattant de Zintan lui a tiré dans le pied. J’ai vu beaucoup de marques sur leur visage, leurs mains, partout», explique le témoin.

En réponse au rapport, Mahmoud Jibril, président du conseil national de transition libyen, a indiqué que les plaintes enregistrées ne représentent que «quelques incidents» s’étant produit «dans les tout premiers jours de la révolution».

Dans une conférence de presse avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, M. Jibril a indiqué que son gouvernement «enquête sur ces cas et s’oppose à toute violation des droits de l’homme».

HRW cite cependant des cas ayant eu lieu il y a moins de quinze jours, comme la mise à sac d’une clinique, vidée de ses équipements médicaux quand les rebelles ont pris le contrôle de la ville de Rayayinah le 2 juillet.

Lors de sa visite de l’hôpital, HRW a vu des «chambres vandalisées, avec portes et fenêtres cassées et des équipements manquants». D’après l’un des commandants rebelles, le colonel Firnana, les actions reprochées aux rebelles sont une réponse au soutien des forces gouvernementales par les victimes.

«Les personnes qui sont restées en ville travaillaient avec l’armée. Les maisons qui ont été mises à sac sont celles que l’armée utilisait, y compris pour stocker des munitions», explique Firnana. «Les personnes qui ont été frappées travaillaient pour les brigades de Kadhafi».

Bien que les rebelles libyens contrôlent la plus grande partie de l’ouest du pays, ils sont à ce jour incapables de l’emporter dans l’est sur les forces loyales au Colonel Kadhafi, et en particulier à Tripoli. Ce dernier, ainsi que son fils Saif al-Islam et le chef des services de renseignements sont aujourd’hui recherchés par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.