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Liberté ou prison: la «détention souple» en Chine

Écrit par NTD
05.07.2011
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  • Pour certains dissidents chinois, même s'ils ont purgé leur peine, la vie à l'extérieur peut être aussi restreinte. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Vous pensez peut-être que sortir de prison signifie que vous êtes libre. Pour certains dissidents chinois, même s'ils ont purgé leur peine, la vie à l'extérieur peut être aussi restreinte que s’ils étaient derrière les barreaux.

«Souvent, ce qu'on appelle « détention souple» ou «résidence surveillée» n'est pas, la plupart du temps, imposée par un juge», a expliqué Sarah Cook analyste en Asie pour Freedom House, organisation non gouvernementale qui étudie l’état de la démocratie dans le monde.

Le militant contre le sida, Hu Jia, a été libéré de prison le 26 Juin 2011. Il a purgé une peine de trois ans et demi pour «incitation à la subversion». Pourtant, aujourd'hui la police surveille son domicile et il est restreint dans ses mouvements.

La condamnation de M. Hu  inclut une interdiction de parler aux médias ou d’assister à des rassemblements publics pendant 12 mois après sa libération, mais les autorités sont allées plus loin et imposent une véritable résidence surveillée.

Sarah Cook a précisé: «Ce n'est pas comme une certaine procédure, en vertu du droit chinois basé sur tel ou tel article, qu’une personne est soumise à résidence surveillée pour une période indéfinie. C'est le type de détention arbitraire et indéterminée qui peut s’appliquer ou non». Cette assignation à résidence va parfois plus loin et se transforme en violence.

Le militant aveugle, Chen Guangcheng, est devenu un héros local, dans la province du Shandong. Il avait défendu les victimes d'avortements forcés, suite à la politique chinoise de l’enfant unique. Pourtant Chen a été mis en prison à la suite de ce que beaucoup considèrent comme de fausses accusations. Depuis la libération de Chen, en septembre 2010, il est maintenu en résidence surveillée.

En février, le groupe des droits américains China Aid a publié cette vidéo montrant Chen et sa famille sous surveillance policière, 24 heures sur 24.  Mais dans le cas de Chen, il n'est pas limité à la surveillance, déclare Bob Fu, président de China Aid.

 «À deux reprises différentes, 40 à 80 chinois responsables de la sécurité publique et des voyous embauchés par le gouvernement, dirigés par le secrétaire adjoint du Parti du canton Shuanghou, ville de Lingyi dans la province du Shandong, ont fait irruption au domicile de Chen Guangcheng... Il a été torturé pendant plus de deux heures jusqu'à ce qu'il perde connaissance», a-t-il précisé.

Malgré le traitement brutal par le régime chinois de Chen Guangcheng ainsi que d'autres militants, Sarah Cook, affirme que la pression internationale est toujours importante.

 «S'il y a un mutisme international, si la communauté internationale ne prend pas la parole, alors il est beaucoup plus aisé pour que ces personnes soient simplement enlevées et disparaissent», a-t-elle ajouté.

Mais dans certains cas, la pression internationale ne suffit pas. L’avocat des droits de l’homme Gao Zhisheng a disparu alors qu’il était en garde à vue.

Gao avait déjà été détenu, torturé et mis en résidence surveillée après avoir commencé à défendre les pratiquants de Falun Gong persécutés.

Il est toujours porté disparu, malgré les appels internationaux pour sa libération.

Pour avoir accès à cette information en vidéo:

http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-07-14/136760444813.html

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.