Les responsables militaires chinois ont annoncé que le porte-avion réformé Varyag, autrefois navire soviétique, sera utilisé pour la recherche et l’entraînement. Son acquisition en début d’année avait conduit à une intense spéculation sur l’effectivité de son utilisation à des fins militaires.

Nombreux sont les analystes qui émettent un doute quant à une véritable utilisation militaire pour ce porte-avion, car sa technologie semble trop obsolète comparé à celle des porte-avions modernes. Pour autant certaines sources ont affirmé à l’agence de presse Reuters que la Chine prévoit d’acquérir deux porte-avions supplémentaires, et que les recherches menées sur le Varyag pourraient aider à construire ou à remettre à flots d’autres navires plus adaptés à l’engagement militaire.

Toutes ces informations surviennent dans un contexte de pression actuelle du régime communiste chinois visant à donner une impulsion à ses capacités militaires. Les dépenses pour la défense ont grimpé en flèche, et Pékin continue à tester de nouveaux équipements de haute technologie, dont un avion de type chasseur furtif. Les experts en stratégie militaire considèrent qu’il s’agit d’une avancée majeure.

«La Chine peut désormais projeter sa puissance aérienne, grâce aux porte-avions, même loin de ses côtes, ce qui entraînera des implications de sécurité importantes pour les forces opérant dans le pacifique occidental, y compris celles des Etats-Unis, du Japon, d'Australie et de nombreux autres pays. Il s’agit donc d’un tournant», a expliqué Alexander Chieh-Cheng Huang, professeur à l’Université de Tamkang.

Les projets concernant le porte-avion surviennent alors que les autorités chinoises se montrent plus agressives dans le sud de la mer de Chine, lieu où les litiges territoriaux avec Taiwan et d'autres pays voisins se sont envenimés au cours des années.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Geng Yasheng, a affirmé sur le site Internet du ministère que l’effort de modernisation militaire, «constitue la responsabilité sacrée des forces armées de Chine».

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