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La Suède et la Finlande vont-elles un jour joindre l'OTAN?

Écrit par Aron Lamm, La Grande Époque
17.08.2011
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  • Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen(攝影: / 大紀元)

Le débat latent sur l'adhésion à l'OTAN dans les pays supposément neutres de la Finlande et de la Suède a ressurgi dernièrement.

En Suède, une évaluation des forces armées suédoises conduites par l'OTAN a soulevé des questions quant à savoir si l'actuel gouvernement conservateur cherchait à faire entrer sournoisement le pays dans l'alliance. Dans la Finlande voisine, le ministre de la Défense a déclaré dernièrement que son pays devrait considérer se rallier à l'OTAN pour des raisons financières.

De manière officielle, aucun des deux pays ne planifie joindre l'OTAN, mais tous deux sont membres du Partenariat pour la paix, un «programme de coopération pratique entre l'OTAN et des pays partenaires pris individuellement», selon le site de l'organisation. Les deux pays participent également aux opérations de l'OTAN au Kosovo et en Afghanistan, et la Suède participe aussi à l'opération en Libye. De temps à autre, des voix s'élèvent dans les deux pays pour réclamer une adhésion complète à l'alliance.

Alors que cela permettrait aux pays scandinaves d'influencer les opérations auxquelles ils participent, tout en garantissant une protection dans l'éventualité d'une guerre, cela mettrait fin à leur statut de pays neutres et médiateurs sur la scène internationale.

Certains affirment que ce statut est déjà remis en question en raison de leur étroite collaboration actuelle avec l'OTAN. Le ministère de la Défense suédois a récemment annoncé que ses forces armées avaient été évaluées par le Processus de planification et d'examen de l'alliance.

Dans un article publié dans le quotidien suédois Dagens Nyheter, l'ex-ministre de la Défense, Thage G. Peterson, et un ex-ambassadeur suédois aux Nations Unies, Anders Ferm, ont accusé le gouvernement d'essayer de faire entrer subrepticement la Suède dans l'OTAN.

«La Suède est dans une zone grise où nous ne pouvons pas récolter les pleins bénéfices d'une adhésion complète à l'OTAN ni clamer être non alignés. Le reste du monde considère la Suède comme un appendice de l'OTAN – mais seulement un Suédois sur cinq est pour une adhésion», plaide l'article.

Dans une réponse directe, l'ex-commandant en chef des forces armées suédoises a mentionné qu'en réalité la Suède est un membre silencieux de l'OTAN depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Entre-temps, le ministre de la Défense finlandais, Stefan Wallin, a indiqué au quotidien Salon Seudun Sanomat la semaine dernière que les récentes coupures dans les dépenses militaires soulevaient la question si la Finlande serait en mesure de se défendre si elle était attaquée ou si une adhésion à l'OTAN serait plus prudente.

Son collègue dans le cabinet, le ministre des Affaires étrangères Erkki Tuomioja, a toutefois rapidement rejeté l'idée. Il a déclaré à la chaîne YLE qu'une adhésion à l'OTAN «n'était pas sur la table sous l'administration actuelle».

La position officielle en Suède est similaire, alors que seulement un parti dans le Parlement et moins d'un Suédois sur cinq souhaitent l'adhésion, selon un sondage de 2010 réalisé par SOM, une agence affiliée à l'Université de Göteborg.

Néanmoins, la porte de l'OTAN sera grande ouverte le jour où les Suédois changeront d'avis.

Le secrétaire général de l'alliance, Anders Fogh Rasmussen, a mentionné lors d'une visite au Swedish Institute of International Affairs que la Suède remplissait déjà tous les critères pour une adhésion complète.

Rasmussen a dit : «Notre porte demeure ouverte à toutes les démocraties d'Europe qui remplissent les critères», une catégorie qui inclut certainement aussi la Finlande, mais il a ajouté qu'il ne voulait pas s'ingérer dans les affaires internes des pays.

Version originale : Nordic Holdouts: Sweden and Finland Mull Joining NATO

 

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