L’Université Laval explique pourquoi on doit favoriser le bois dans la construction

Écrit par Ticiane Rossi, La Grande Époque
02.08.2011

  • Le bois est une source renouvelable et durable intéressante pour la contruction de ponts.(攝影: Jupiterimages / 大紀元)

Le bois est un matériau polyvalent et son utilisation est associée à de très faibles émissions de CO2, selon une étude de l'Université Laval. Au Québec, c´est la première fois que l’on construit un pont considéré comme carboneutre par les fabricants.

Cela signifie que les émissions de CO2 causées par la construction de ce pont sur le territoire de la Forêt Montmorency sont compensées par la plantation d'arbres dans cette même forêt.

Le doyen de la Faculté de foresterie et de géomatique, M. Robert Beauregard, a déclaré que l’on a utilisé 125 m³ de bois pour construire le pont, ce qui équivaut à 170 tonnes de carbone stockées dans ce bois.

Selon M. Beauregard, en favorisant le bois à l'acier, ils ont évité la production de 50 tonnes de carbone dans l'atmosphère.

Les ingénieurs de l'Université Laval ont calculé les émissions de CO2 générées par de nombreuses activités, entre autres, la fabrication des matériaux et le transport. Pour remplacer ces émissions de CO2 et la perte de l'absorption du CO2 par la coupe des arbres, ils ont évalué qu’une plantation d'arbres absorberait 196 tonnes de CO2.

Les petits arbres se développent dans la forêt pendant plusieurs années et, dans leur croissance, ils absorberont le CO2 de l'atmosphère lors du processus de photosynthèse. À long terme, cela va compenser les émissions de CO2 lors de la construction du pont.

Pourquoi l'acier ou le fer peuvent-ils émettre plus de CO2 dans l'atmosphère que le bois? Parce que du charbon de bois ou du charbon minéral doivent être utilisés pour produire de l'acier. Dans le four, ce processus va générer d'importantes émissions de CO2.

Le charbon est une accumulation de carbone, et sa combustion entraîne la libération immédiate de CO2.

Lorsque le bois est utilisé dans les constructions, ses structures resteront empreintes de CO2 dans le temps. Le bois se transformera en une accumulation de carbone, et donc les émissions de CO2 ne se libèreront pas à court terme.

Ce serait l'un des avantages de l'utilisation du bois comme matériau à ces fins, selon ce qui est rapporté par l’étude de l'Université Laval.

Pour l’ingénieure Caroline Fenette de l'Université Laval, le bois est un matériau léger, facile à travailler et a une force structurelle. Aussi, dans un environnement comme le Canada, où l'hiver est très froid et l’été très chaud, les dimensions du bois ne varient pas beaucoup avec les changements de température en comparaison à l'acier ou le fer, dit-elle.

Ticiane Rossi est une ingénieure forestière de l'Université de São Paulo, dans l’école supérieure d'Agriculture «Luiz de Queiroz», au Brésil.