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Violence et politique au Venezuela: diagnostic inquiétant du Crisis Group

Écrit par Latin Reporters
21.08.2011
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  • Hugo Chavez, président du Venezuela (攝影: / 大紀元)

BRUXELLES – Dans son rapport Violence et politique au Venezuela diffusé le 17 août, l'International Crisis Group redoute l'éclatement d'une «violence meurtrière» pouvant provoquer «la perte de milliers de vies» et «menacer sérieusement la stabilité du pays et de la région».

Le Crisis Group estime que «la violence ou la menace d'y recourir sont devenues inhérentes au projet politique du président Hugo Chavez». Sa maladie, un cancer dont la nature n'a pas été révélée, et l'élection présidentielle de 2012, à laquelle Chavez a déjà annoncé sa candidature, sont présentées dans le rapport comme deux facteurs supplémentaires d'inquiétude dans le climat politique vénézuélien.

L'intérêt de ce diagnostic préoccupant doit beaucoup à la nature même du Crisis Group, peu suspect d'antichavisme primaire. Née en 1995 et siégeant à Bruxelles, cette organisation non gouvernementale indépendante et à but non lucratif travaille à la prévention et résolution des conflits armés, offrant ses recommandations aux gouvernements et aux organisations internationales.

Le Crisis Group est présidé par la Canadienne Louise Arbour, ex-haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. Dans son conseil d'administration figurent notamment Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies; le socialiste Ricardo Lagos, ex-président du Chili; Joschka Fischer, qui fut ministre allemand des Affaires étrangères sous la bannière du parti Alliance 90 / Les Verts; Wim Kok, ancien premier ministre travailliste des Pays-Bas, etc.

En une quarantaine de pages rédigées en anglais, le rapport du Crisis Group inclut parmi les facteurs de violence au Venezuela la présence de guérillas colombiennes, l'existence de groupes armés non gouvernementaux tolérés par le pouvoir, la politisation et la corruption de l'armée et de la police, parfois associées aux gangs du narcotrafic, le déclin de la justice et d'autres institutions dont le pouvoir présidentiel anéantit l'indépendance, ainsi que «la rhétorique incendiaire» de Hugo Chavez.

Le rapport rappelle que le général Henry Rangel Silva a été promu par Chavez au rang de général en chef après avoir affirmé, en novembre dernier, que ni l'armée ni le peuple n'accepteraient un gouvernement issu de l'opposition. Le Crisis Group cite aussi Adan Chavez, frère aîné et possible dauphin de Hugo. Il estimait en juin la lutte armée toujours aussi légitime que des élections. Le rapport était peut-être déjà bouclé lorsque Hugo Chavez lui-même disait nourrir encore, selon son interview diffusée le 7 août par la chaîne Televen, des «doutes» sur le choix des armes ou de la voie démocratique comme chemin idéal de la révolution.

Cette verve totalitaire enfle les inquiétudes associées à une éventuelle succession de Chavez, s'il succombait prématurément à son cancer, et à l'élection présidentielle de 2012, qui sera peut-être très disputée au vu de la majorité en voix (non en sièges) obtenue par l'ensemble des diverses oppositions aux législatives de septembre 2010.

Source : Latin Reporters

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