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Un militant anticorruption arrêté en Inde

Écrit par Shannon Liao
26.08.2011
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  • Manifestation de soutien à Anna Hazare. (SAJJAD HUSSAIN/AFP/Getty Images)(Stringer: SAJJAD HUSSAIN / 2011 AFP)

La police de New Delhi a arrêté mardi le leader du mouvement anticorruption en Inde, le jour où ce dernier commençait une grève de la faim illimitée si le gouvernement indien ne votait pas la loi contre la corruption.

L’arrestation de l’activiste gandhien, Anna Hazare, âgé de 73 ans, a provoqué la descente dans la rue de plusieurs milliers de partisans pour protester. Contre la Corruption en Inde (CCI), l’organisation dont dépendent les militants, explique que plus de 10.000 personnes ont suivi l’exemple dans une vingtaine d’endroits à travers l’Inde entraînant plus de 2.500 arrestations. Quelques heures après les arrestations, les 1.100 militants détenus à Bombay ont été relâchés, selon le Hindustan Times.

Hazare et le CCI demandent que le gouvernement adopte le projet de loi Jan Lokpal, une loi anticorruption rédigée par les ministres, les experts légaux, et les représentants de la société civile désignés pour combattre la corruption, réparer les torts et protéger les dénonciateurs.

Le projet de loi demande la création d’une institution centrale du gouvernement appelée Lokpal dont les membres seraient nommés par des juges et seraient surveillés par le secrétaire de Cabinet et la Commission électorale. Conformément à ce projet de loi, les dénonciateurs recevraient une protection pour leur geste.

Le gouvernement indien a rédigé sa propre version du projet de loi, que les militants considèrent trop édulcorée pour être efficace. La version des militants donne à Lokpal plus de pouvoir et condamne pour corruption à des peines allant de sept ans jusqu’à la perpétuité.

Le président pour l’Inde de l’Observatoire anti-corruption Transparency International, PS Bawa, a dit dans une déclaration sur le site de l’organisation que le gouvernement ne devrait pas ignorer les demandes des militants au sujet du projet de loi.

Hazare avait déclaré commencé sa grève de la faim le 16 août jusqu’à ce que le projet de loi Jan Lokpal soit voté, selon une lettre adressée au Premier ministre indien le 14 août. Il avertissait le Premier ministre que des militants sympathisants allaient se joindre à lui.

«Moi et mon groupe sommes prêts à donner nos vies pour cela», écrivait Hazare. L’objectif était de pratiquer une résistance passive jusqu’à ce que le projet de loi soit voté, même s’ils doivent être arrêtés pour manifestation illégale et qu’ils doivent protester depuis leur cellule.

Le 5 juin, Swami Ramdew, un gourou yogi renommé, a été arrêté un jour après avoir commencé une grève de la faim illimitée en soutien au projet de loi de Lokpal.

«Le pays est aujourd’hui dirigé par la corruption», trouve-t-on sur le site web du projet de loi public de Lokpal. «Ce dont nous avons besoin est d’un mécanisme institutionnel indépendant et efficace pour stopper le malaise de la corruption dans le pays. Cette institution est Jan Lokpal».

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.