Le Centre International PEN est une institution qui regroupe des poètes, des écrivains et des nouvellistes de toutes cultures répartis sur 104 pays qui ont comme objectif de promouvoir la littérature et de défendre la liberté d’expression.

Le Centre PEN chinois indépendant vient de célébrer son dixième anniversaire à Hong Kong. Toutefois, seuls trois des quatorze écrivains invités ont pu être présents pour cet anniversaire, en raison des menaces proférées par le régime chinois.

Liao Tienchi, le président du Centre PEN chinois, affirme que la raison de ces menaces est simple: «Les dirigeants du Parti communiste sont vraiment paranoïaques. Je crois que notre plume est plus persuasive et plus puissante que toute leur armée, leurs policiers et toute la pression qu'ils exercent sur nous».

Les écrivains qui étaient invités ont été, soit visités par la police de la sécurité intérieure, soit menacés dans leur travail d’écriture. Ainsi la plupart d’entre eux ont été empêchés d'assister à cette réunion.

Cette année la réunion était un peu particulière, car c’est la première réunion depuis que le Prix Nobel de la Paix a été décerné en 2010 à l’écrivain Liu Xiaobo, un ancien président du Centre.

Le Centre PEN chinois est composé de 270 membres et plus de la moitié d'entre eux vivent en Chine continentale. Cependant, ils n'ont jamais été autorisés à tenir des réunions publiques en Chine, sauf pour la remise des prix de Pékin en 2004 et 2005. De nombreux  auteurs ont été ainsi empêchés d'assister aux réunions de Hong Kong, même pour des remises de prix.

Les écrivains qui ont pu se rendre à la réunion de la table ronde ont exprimé de grandes inquiétudes à propos de l'état des libertés en Chine qui se détériorent de plus en plus. Les écrivains, les dissidents et les autorités sont encore loin d'atteindre des résolutions pacifiques concernant ces faits.

Liao Tienchi, a ajouté: «Ils sont vraiment trop paranoïaques. Je ne parle pas de l’état de stabilité du pays. Vous savez, le coût du maintien de la stabilité est en réalité plus élevé que le coût des dépenses pour la défense. Aucun autre pays dans le monde n’est comme ça, sauf la Chine».

Au moins quarante écrivains, dont quatre membres du Centre Pen sont actuellement emprisonnés en Chine. Cette année est considérée comme l'une des pires pour les droits de l’homme en Chine continentale.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2011-08-12/385448503107.html