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Taiwan, phare de la démocratie pour les Chinois ?

Écrit par Mimi Li, La Grande Époque
05.09.2011
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  • Des touristes chinoises devant un grand panneau affirmant: u00abUn pays, Deux systèmes, la même Chine», une référence aux relations compliquées entre la Chine communiste et la démocratique Taïwan. (攝影: / 大紀元)

L’abîme politique séparant la Chine continentale de Taïwan semble parfois trop vaste pour être comblé. Mais un curieux phénomène récent pourrait commencer à changer alors que les Chinois du continent, qui auparavant n’avaient aucun indice quant à la vie sur la minuscule île, ont découvert, grâce à leurs voyages et tournées personnelles, que la vivante démocratie de Taïwan pourrait représenter l’espoir de la future Chine.

Avant que Li Fan, directeur et chercheur à l’Institut sur le Monde et la Chine basé à Pékin, ne visite Taiwan, tout ce qu’il connaissait de l’île voisine n’était que quelques détails superficiels sélectionnés. Comme d’autres habitants du continent, on lui a parlé de la beauté de la Montagne Ali et du Lac du Soleil et de la Lune et éduqué sur la dictature du dirigeant nationaliste Chiang Kai-shek et des magouilles de l’ancien président Chen Shui-bian.

«À cause d’une longue période de reportages sélectifs et de propagande politique… c’était le Taïwan que nous connaissions,» a écrit Li dans une édition de juillet, dans le magazine chinois, Fenêtre du Sud (Southern Window).

À travers ses expériences et ses observations personnelles, Li découvrait le côté de Taïwan jamais dévoilé par les porte-parole du parti communiste chinois (PCC). Il trouvait une Taïwan démocratique et harmonieuse, qui contrairement à la Chine, valorisait les droits de l’homme et l’environnement, chérissait les libertés personnelles et respectait la règle du Droit.  

«Après être arrivés à Taïwan, nous avons découvert le Taïwan que nous ne connaissions pas : des magnifiques montagnes et un environnement propre… avec toutes les religions cohabitant en harmonie. Dissimulée derrière cette belle harmonie se trouve une évolution progressive des institutions et de la moralité après sa «libération» politique», écrit Li.

Il écrivit que les écologistes évitèrent à Taïwan d’être victime du développement et la démocratie  autorisa la liberté religieuse et de la presse. «La gentillesse des gens montre la racine de la culture traditionnelle chinoise et la paix de l’esprit qui vient d’un système légal juste.»

«Cette «libération», marquée par les réformes démocratiques et économiques des décennies plus tôt aussi bien que la levée de la loi martiale en 1987, mettent Taïwan sur un chemin qui devrait soutenir «la paix et l’harmonie» précisa Li.

Li n’est pas le seul visiteur de Taïwan à partager de telles vues qui, des années plus tôt, auraient été considérées comme hérétiques.

Le nombre de touristes du continent chinois à Taïwan, crédité au président taïwanais Ma Ying-jeou pour sa politique conciliatrice envers la Chine, se développa, quasiment de zéro avant 2008 à moins de 1 million en 2009 et à 1,6 million en 2010.

Ce nombre est certain de croître, puisque les touristes bénéficient de la liberté au cours de leurs visites. En juin, les règles contre le voyage individuel des chinois du continent vers Taïwan étaient assouplies, permettant aux touristes chinois des villes de Pékin, Shanghai et Xiamen de traverser le détroit lors de leurs voyages, sans la tutelle d’un groupe touristique ou d’un guide.

De nombreux Chinois n’ont pas les oreilles pour entendre ou les yeux pour voir les avantages du système politique démocratique de Taïwan, mais cela ne fonctionne pas pour tous.

«Voyant et entendant les camarades compatriotes, séparés par l’histoire, pourrait avoir un effet subtil sur les impressions et les opinions que ces visiteurs ramènent en Chine», a écrit John J. Metzler, un correspondant des Nations Unies et conférencier en Études asiatiques à l’Université St. John de New York, le mois dernier, dans The China Post, un quotidien en langue anglaise.  

Des médias libres et un discours politique sain sont pratiqués presqu’universellement à Taïwan, choquant ou surprenant souvent les Chinois.

«De façon intéressante de nombreux visiteurs regardent les spectacles télévisés pleins d’entrain à Taïwan pour voir et entendre des discussions et des opinions politiques sans gêne, jamais entendues postérieurement en Chine,» écrivait Metzler.

Certains visiteurs chinois à Taïwan traitent même les médias libres pratiquement comme une fantaisie: un reportage récent d’Asia Times parlait de récits anecdotiques de touristes chinois refusant leurs excursions du jour, restant de préférence dans leur chambre d’hôtel pour regarder une TV non restreinte, spécifiquement des débats politiques et des reportages d’informations non censurés.

Taïwan est complètement consciente de l’impact que les visites ont sur les opinions politiques des Chinois. Pour influencer davantage leur jugement, Taïwan a estimé promouvoir la démocratie, en ouvrant aux touristes son Parlement (Legislative Yuan), connu dans le passé pour ses bagarres aux poings.

«Mais en dépit de ses imperfections, ce qui rend Taïwan spéciale est son ouverture, son gouvernement typique et la transparence de ses fonctionnaires,» écrivait Li Fan dans son article.

Li illustra cette idée de façon éclatante dans un commentaire publié dans Fenêtre du Sud. Il raconte un échange entre Yu Jianrong, expert à l’Académie des Sciences Sociales de Chine et un résident ordinaire taïwanais

«Si un fonctionnaire du gouvernement démolissait votre maison, que feriez-vous ?» a demandé Yu, d’après Li.

Le citoyen demanda pourquoi un fonctionnaire démolirait-il sa maison, un événement apparemment improbable à Taiwan mais une situation endémique en Chine.  

Piqué, le Taïwanais déclara que si son domicile était démoli, il poursuivrait en justice le fonctionnaire et qu’il lui amènerait de gros problèmes.

 

«Que feriez-vous si le tribunal était corrompu et sortait d’affaire le fonctionnaire ?» posa Yu. Le résident répondit : «Je le dénoncerai au Corps législatif.»

Yu: «Mais si le membre du Parlement était aussi corrompu ?»

«Pas question !», rétorque l’homme. «S’il était corrompu, je ne voterai pas pour lui la prochaine fois et il perdra son siège.»

Version anglaise disponible:

http://www.theepochtimes.com:80/n2/china-news/in-taiwan-mainland-chinese-see-beacon-of-democracy-60364.html

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.