Mercredi 11 janvier 2012, la police de Pékin a mis à sac le domicile du dissident Hu Jia, confisquant deux ordinateurs et le menaçant afin qu’il cesse son activisme. Hu Jia a raconté que la police lui aurait dit qu’exprimer ses opinions publiquement violait les termes de sa liberté conditionnelle.

Jeudi matin, Hu Jia a reçu l’ordre de se rendre à la station de police de Tongzhou à Pékin, là où il vit. Nous l’avons joint par téléphone vers midi, heure locale.

Hu Jia, dissident chinois, a dit: «Comment allez vous? Je suis à la station de police, c’est difficile de parler. Ils viennent juste de noter ma déclaration et j’attends la suite. Je ne suis pas sûr du moment où je vais pouvoir rentrer chez moi».

Hu Jia a expliqué que huit policiers sont venus mettre à sac son domicile mercredi soir. Son épouse Zeng Jinyan n’était pas là, mais leur fille de 4 ans a été témoin de l’incident.

Hu Jia, dissident chinois, a déclaré: «Je ne voulais pas que ma fille sentent que ces gens étaient là pour violer nos droits. La maison était remplie de policiers, mais je ne voulais pas qu’elle s’en rende compte. Après qu’ils soient partis, elle a dit que huit policiers étaient là. Elle l’a dit d’un coup, elle savait ce qui s’était passé».

Hu Jia a été libéré de prison l’année dernière. L’activiste pour l’environnement et la lutte contre le SIDA avait été condamné à trois ans et demi de prison pour «subversion», une accusation souvent utilisée en Chine contre les dissidents.

Après sa libération, Hu Jia a continué à travailler avec des malades du SIDA. Il a aussi apporté son soutien à d’autres activistes, dont l’avocat des droits humains Gao Zhisheng qui a été récemment renvoyé en prison.

Hu a raconté que la police l’avait menacé de détention ou qu'il devrait faire face à une nouvelle condamnation pour subversion, s'il continuait ses activités.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2012-01-16/394655351186.html