Jeudi 12 janvier 2012, les États-Unis ont imposé des sanctions à l'entreprise d'Etat chinoise Zhuhai Zhenrong, le plus grand fournisseur de produits pétroliers raffinés à l'Iran. Ces sanctions empêchent l'entreprise d'opérer certaines transactions avec les États-Unis.

Le régime chinois a exprimé son indignation. Dans un article sur le site web du ministère des Affaires étrangères, un porte-parole a qualifié cette décision de «totalement irrationnelle.» Plus tôt, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner avait échoué à convaincre les dirigeants chinois de soutenir des sanctions économiques plus strictes contre l'Iran.

La Chine est le plus grand consommateur de pétrole iranien et s'est opposée, ces derniers mois, à demander à l'Iran de mettre fin à son programme nucléaire.

Xia Ming, professeur en Sciences politiques à New York, a dit: «Il est évident que la Chine est réticente à aider les États-Unis. La Chine et l'Iran ont une importante relation stratégique. Ils sont confrontés à un ennemi commun : les États-Unis».

Les sanctions empêchent Zhenrong de recevoir des licences d’exportations américaines, des financements de la banque américaine d'import export ou des prêts de plus de 10 millions de dollars des institutions financières américaines.

Les sanctions contre Zhenrong restent pourtant symboliques. L'entreprise d'état exploite déjà largement sans l'aide des intérêts américains. Mais pour les autres grandes entreprises pétrolières chinoises, qui ont investi des milliards dans le secteur de l'énergie américaine, c'est un avertissement que les États-Unis pourraient prendre des mesures supplémentaires si les dirigeants chinois n’agissent pas contre l'Iran.

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