14 mesures de lutte contre le réchauffement climatique

Écrit par Frédérique Privat, The Epoch Times
19.01.2012

  • u00abLes rizières constituent des sites importants de production de méthane». (photos.com)(攝影: / 大紀元)

Au lendemain du sommet de Durban, long mais peu concluant quant à des réalisations concrètes, la revue américaine Sciences a publié vendredi 13 janvier 2012, les conclusions d’une vaste étude internationale sur des mesures simples à prendre pour permettre de limiter le réchauffement climatique.

Pour cela, elle s’est basée sur deux produits de l’activité humaine, le méthane (CH4) et les suies dont les émissions atmosphériques génèrent pollutions atmosphériques et réchauffement climatique, mais aussi, maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Ils seraient à eux deux, responsables de 20 à 30% de la montée des températures sur la planète, le CO2 générant à lui seul la moitié du réchauffement climatique.

En outre, contrairement au CO2 dont les effets se prolongent sur un siècle, l’arrêt des émissions de méthane et de suies conduisent rapidement  à une baisse de leur concentration atmosphérique et donc à des effets bénéfiques rapides.

Le méthane, produit essentiellement utilisé par les activités agricoles est un précurseur chimique de l’ozone (O3), responsable de pathologies respiratoires.

Les suies, formées lors de la combustion des charbons et autres combustibles, sont essentiellement produites en Chine, en Inde et autres pays émergents.

Afin de limiter significativement ces émissions, les auteurs de l’étude ont d’abord testé 400 mesures antipollution actuellement pratiquées sur la planète.

 

14 d’entre elles ont été sélectionnées par l’équipe de Drew Shindell, du Goddard Institutes for Space Studies à la NASA (Administration nationale de l'Aéronautique et de l’Espace).

Concernant le méthane, il s’agirait de le récupérer puis de le valoriser: les décharges d’ordures ménagères, les conduites de gaz, les déjections animales, mais aussi les industries du pétrole et en particulier les rizières qui abritent des micro-organismes fortement méthanisant.

Utiliser ensuite ce méthane comme source énergétique constituerait une source de revenus non négligeable (de 700 à 5.000 dollars par tonne), qui associée aux gains obtenus en terme de dépenses de  santé, compenserait les coûts de mise en œuvre des mesures.

Les suies émises par les fourneaux des usines à charbon ou la culture sur brûlis, ainsi que les moteurs diesel pourraient être éliminées grâce à des mesures simples: utiliser des fours à biomasse, bannir le brûlage agricole, placer des filtres à particules sur les moteurs diesel…

L’enjeu n’est pas moindre car la mise en application de ces mesures conduirait à améliorer les rendements agricoles par diminution de la pollution à l’ozone (augmentation de 30 à 135 millions de tonnes par ans), mais aussi réduirait la hausse de la température globale de +0,5°C d’ici à 2050 et par conséquent, de rester sous le seuil des +2°C fatidiques à partir duquel on passerait à des conséquences «incontrôlables» pour la planète.