Le yuan sur le marché des échanges à Londres

Écrit par NTD
19.01.2012

  • Cette décision représente une étape dans l'internationalisation du yuan, souhaitée par les dirigeants chinois au lendemain de la crise financière internationale de 2008. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Lundi 16 janvier 2012, le chancelier britannique, George Osbourne, se trouvait à Hong Kong. Londres souhaite devenir un centre d'échange offshore pour la devise chinoise. Le ministère des Finances britannique travaillera avec les autorités monétaires de Hong Kong pour faciliter le développement, dans le secteur privé, de nouveaux systèmes et de nouveaux produits affichés en yuans.

La Chine représentant une partie importante du commerce mondial, George Osbourne est optimiste quant à cette occasion de voir le yuan entrer sur la scène mondiale. Selon lui, Londres servira de «porte d’entrée» sur les marchés occidentaux.

George Osbourne, a déclaré: «Au mois de juin 2011, la part du yuan sur le marché d'échange mondial était de 0,9 %. Cela se compare à la part de 11 % de la Chine dans les échanges mondiaux. Je pense que Londres est parfaitement située pour servir de porte d’entrée aux activités bancaires et aux investissements asiatiques en Europe et pourra servir de pont vers les États-Unis».

Cette décision représente une étape dans l'internationalisation du yuan, souhaitée par les dirigeants chinois au lendemain de la crise financière internationale de 2008. En 2009, Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque de Chine, avait suggéré de se détacher du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale.

Mais si le yuan chinois devait remplacer le dollar, il devra relever des défis et les conflits politiques au sein du régime. Beaucoup de législateurs américains estiment que le yuan est sous-évalué et certains réformistes en Chine appellent également à rehausser la devise. Mais une devise sous-évaluée avantage les exportateurs chinois. Le régime souhaite donc maintenir un statu quo.

Les réformateurs plaident pour un rééquilibrage de l'économie vers la consommation nationale. Si cela arrive et que les importations augmentent, la Chine bénéficierait d'un yuan plus fort. Les autorités chinoises ont déjà testé les échanges off shores du yuan à Hong Kong. Elles ont autorisé l'échange d'une version offshore du yuan à un taux différent de la version nationale, afin de maintenir l'avantage sur les exportations chinoises et permettre au yuan de s'échanger librement, ce qui entraînerait une réévaluation de la monnaie.

Londres espère tirer profit de cet échange offshore du yuan. La Chine étant le plus grand exportateur mondial, de nombreuses banques centrales semblent attirées par l'idée de posséder des yuans. D'autres restent sceptiques. En effet, le yuan n'est pas toujours convertible et les plans économiques du régime chinois restent beaucoup moins transparents que celui des pays occidentaux.

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