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Face à la menace chinoise, l’Australie se remilitarise

Écrit par Derek Bolton, Foreign Policy In Focus
02.01.2012
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  • Le président américain Obama (à droite) salue les troupes australiennes sur la base Darwin des Forces Royales Aériennes Australiennes, Darwin, Australie, le 17 novembre.(攝影: / 大紀元)

Dans le domaine de la géopolitique, l’Australie a souvent été le continent négligé—un havre propice aux amateurs tapageurs de cricket et aux touristes brûlés par le soleil restant en sécurité sous un parapluie de sûreté américain.

Cependant, de récentes transformations du système international, notamment l’accroissement de la Chine et un effondrement économique occidental, ouvrent rapidement un nouvel âge dans la politique étrangère australienne. Lentement, le continent endormi s’est réveillé au bruit du vacarme de la machinerie des mines d’uranium, des constructeurs de navire dans les docks secs, et à l’arrivée d’un nouveau contingent de marines américain—ce dernier étant l’indication la plus récente d’une recomposition de la politique étrangère du pays, contre l’expansionnisme chinois.

Force 2030

En 2009, le ministre australien de la défense a émis un Document Blanc intitulé «Défendre l’Australie au cours de ce siècle en Asie-Pacifique: Force 2030», qui souligne un plan agressif pour l’expansion militaire australienne.

Bien que les difficultés économiques aient induit des discussions sur les coupures militaires aux États-Unis et dans l’Europe occidentale, les initiatives australiennes vont à l’encontre de cette tendance. «Le Document Blanc de 2009 a été développé au cœur de la récession mondiale» note la préface du document. «Le gouvernement a démontré l’importance qu’il place sur notre sécurité nationale, en ne permettant pas que l’impact financier de la récession mondiale affecte les engagements nécessaires à notre défense.» Se basant sur un courant expansionniste, il ajoute: «Plus l’Australie aspire à obtenir une influence stratégique importante au-delà de notre voisinage immédiat…plus nous devons nous préparer à entreprendre des dépenses nécessaires à un niveau plus important.»

Le Document Blanc affirme que le gouvernement devra présenter un «ensemble complet de réformes qui restructureront fondamentalement l’entreprise entière de la Défense, produisant de l’efficacité et entraînant prés de 20 milliard d’économies.» Cependant, des réformes ne doivent en aucun cas être considérées comme des coupures—sentiment renforcé par l’expansion prévue des capacités de défense australiennes, avec une insistance particulière sur le conflit naval.  

En effet, le document promet une «insistance significative sur l’accroissement de nos capacités maritimes. D’ici le milieu de 2030, nous détiendrons une force maritime plus lourde et plus puissante.» Cela inclura 12 nouveaux sous-marins, trois destroyers équipés de missiles antiaériens à longue portée SM-6, huit nouvelles frégates et des navires porte-hélicoptères amphibie (LHD).

La Chine

L’Australie a déployé peu d’efforts pour dissimuler ses motivations derrière cette mobilisation actuelle. Soulignant les raisons derrière la création du Document Blanc, ses auteurs ont écrit: «Les changements dans la distribution de la puissance mondiale est devenue évidente au cours des dernières décennies. L’accroissement économique de la Chine, les échéances politiques et militaires sont devenues plus évidentes. La modernisation militaire prononcée de la région Asie-Pacifique à des implications significatives pour notre regard stratégique.»

Ils ajoutent: «La Chine est probablement capable de continuer à s’offrir les modernisations essentielles militaires qu’elle a prévues. Sur le long terme, ceci peut affecter le but stratégique et les positions mondiales des puissances majeures. En réfléchissant sur la possibilité des coupures militaires américaines, le rapport affirme que:’ Tout futur qui pourrait voir une crispation potentielle de la présence stratégique américaine dans la région Asie-Pacifique, avec une exigence pour ses alliés et amis, d’agir davantage dans leurs propres régions, affectera négativement les intérêts australiens, la stabilité régionale et la sécurité mondiale.»  

Étant donné les scrupules de l’Australie concernant l’expansion chinoise dans la région et la crainte d’un possible abandon par les États-Unis, le déploiement récent des forces américaines sur le continent pourrait constituer une petite surprise, dans la mesure où il répond à des préoccupations datant de 2009.

 

Alliances 2030

De même, l’Australie a entrepris de nouvelles initiatives sur le front diplomatique avec une égale ferveur. Il est probable que le mouvement le plus significatif à été les contacts australiens en Inde, depuis longtemps rival régional de la Chine. L’annonce récente par Julia Gillard, premier ministre, de la réouverture de la vente d’uranium à l’Inde, dans le cadre du nouveau «pacte de sécurité trilatéral», conclu entre l’Australie, l’Inde et les États-Unis, en est un excellent exemple.  

Bien que les diplomates chinois soient restés calmes face au pacte de sécurité, des éléments au sein de l’Armée de Libération du Peuple ont exprimé leur forte opposition à l’attitude australienne. Le général Geng a exprimé une forte inquiétude en réponse au pacte, notant: «Ceci n’est pas en accord avec l’ère de la paix, du développement et de la coopération, et n’aide pas à mettre en œuvre une confiance et une coopération mutuelle entre les pays de la région, et pourra finalement nuire aux intérêts communs de toutes les parties concernées.» Geng a commenté que la notion des fonctionnaires américains et australiens cherchant à avancer «un combat intégré aérien et maritime» revenait à «claironner la confrontation et à sacrifier la sécurité d’autrui pour le bien de sa propre sécurité.»

Kevin Rudd, ministre australien des Affaires étrangères a répondu à cette condamnation: «Aucune puissance extérieure ne pourra nous dicter notre politique de sécurité nationale. Pour l’Australie, il s’agit d’une question souveraine.»

Jusqu’à présent, les échanges sino-australiens sont demeurés strictement verbaux, et les signes ne montrent pas la confrontation. «Exercice d’esprit de coopération», récent exercice militaire des forces chinoises et australiennes conjointes qui se focalisait sur la réponse à un séisme, montre que les deux pays sont demeurés généralement cordiales en dépit de tensions croissantes. Cependant, étant donné les initiatives renouvelées américaines en Asie de l’est, en conjonction avec les ambitions apparentes australiennes de refréner l’expansion chinoise, une telle coopération jointe pourrait ne pas durer.

Version anglaise disponible à: http://www.theepochtimes.com:80/n2/opinion/australia-remilitarizes-counters-china-threat-156981.html

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